Basket : Le Limoges CSP veut continuer d’écrire son histoire avec son nouveau coach

Dario, quelle est votre vision du club ?

" Je pense que nous aurons besoin d'un peu de patience. Dans le sport on n’est jamais trop patient. Nous avons une nouvelle équipe. Quelques joueurs sont restés et beaucoup de nouveaux joueurs sont arrivés. Et ce qui est vraiment important pour moi comme coach, c’est que l’équipe n’est complète qu’à 99% des joueurs puisque Frank [Mason III] n’est pas encore arrivé. Mais au moins, mettre en place une structure immédiatement pour avoir une idée. Ils continueront à s’entrainer durant encore 2 semaines".  

La première chose que je veux, c’est que nous soyons impliqués chaque jour. Que ce soient les joueurs, les membres du staff et moi-même, que nous soyons déterminés à être meilleurs chaque jour, chaque semaine, chaque mois.  Et à partir de là, nous pourrons commencer.

Je suis arrivé dans un club avec une grande histoire et des traditions et c'est très impressionnant, mais nous devons nous concentrer sur le temps présent pour remettre ce club à son meilleur niveau. Et encore une fois, nous avons tout à construire ".  

Est-ce que vous allez vous inscrire dans la lignée des coachs des pays de l’est qui ont écrit le passé de Limoges ?

" Je suppose que je peux espérer que ça va fonctionner avec moi. Je prie Dieu pour que ça fonctionne avec moi. Je suis particulièrement heureux parce que l’un des coachs que j’adore vraiment, c’est un ami, c’est monsieur Dusko Ivanovic. Donc je lui ai demandé conseil à propos de Limoges. C’était il y a longtemps, c’est sûr, mais il a fait de grandes choses. Les résultats et tout… il m’a donné des conseils. J’espère pouvoir continuer l'histoire..."

Quels sont vos objectifs ?

" Ce n’est pas facile à dire maintenant. Ce sera plus clair dans un ou deux mois. Nous commençons juste et l’objectif est d’être meilleur que la saison dernière et d’atteindre les play-offs et la compétition européenne. Cela doit être nos buts, nos objectifs ".

Pourquoi avez-vous choisi de venir à Limoges ?

" Tout d’abord, un mot honnêteté. Honnêteté entre monsieur Crawford et moi. Parce qu’au moment où nous avons parlé, on était clair l’un envers l’autre. Et personne n’a eu, dans les deux camps, de mauvais arguments ou de mensonge. Et ce fut pour moi la première chose, et même quand j’ai dit qu’il nous fallait deux semaines supplémentaires, il était d’accord. Donc ce fut le premier projet pour continuer dans cette tradition [du club]. Ils m’ont appelé, je suis de Zadar, vous savez où se trouve Zadar ? En Croatie, c’est une ville de Basket. Et enfin mon meilleur ami français, m’a dit que j’arrivais dans le Zadar français. Donc c’était l’un des principaux arguments. Il ne manque que les plages ! Mais aussi parce que depuis un moment je cherchais à partir (du club) où j’étais, où j’ai passé un bon moment, mais j’avais besoin de nouveaux défis, de passer une étape avec un nouveau projet à accomplir. Mais avant tout, l’honnêteté !"

Vous avez quitté Ostende avec un bon palmarès, avez-vous les mêmes ambitions pour Limoges ?

" Cela va dépendre de comment ça se passe, j’entends par là qu’on ira étape par étape. Tout d’abord, on va observer qui constitue l’équipe, ce qui va en demander beaucoup à nos joueurs, ce sera très physique, athlétique, pour qu’à chaque match, ils soient prêts. Si vous n’êtes pas prêt, vous pouvez perdre la division contre les autres équipes dans ce pays. Donc à chaque match, vous avez besoin d’être déterminé, prêt et préparé à mettre en œuvre toutes les choses mise en place en amont des deux côtés du parquet. Ce sont mes premiers objectifs ".

Est-ce que ça a été dur pour vous de quitter la Belgique pour la France ?

" J’ai un lien spécial avec la Belgique, parce que soyons franc, la Belgique m’a beaucoup apporté et m’a donné la chance d’être un entraineur, alors que je n’étais qu’un technicien à Liège, d’être ensuite transféré en coach national  pour l’équipe d’Ostende, ce qui n’était pas facile, surtout lors des match contre la France, mais une part de ma famille est restée là-bas (…), mais bon, il faut toujours regarder pour de nouveaux défis, et je pense que celui-ci en est beau ".

Quelle est votre vision du basket ?

" Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de coachs avec la même philosophie. Chacun a sa propre vue des choses. Mais ma première philosophie comme entraineur, c’est que je dois m’adapter aux joueurs et à ce que j’ai. C’est la clé. Je ne peux pas mettre en place mes systèmes et dire oui ça va très bien fonctionner avec ce groupe de joueurs. Je ne peux pas espérer courir comme Usain Bold. Là je me trompe. Mais Kenny Baptiste peut courir car il doit courir. Je dois juste adapter mon jeu à lui. C’est un exemple… Vous comprenez ce que j’espère. Donc quand nous avons une compréhension complète et que nous avons une image claire de la façon dont nous voulons exécuter les choses de manière offensive et ce que nous pouvons faire de manière défensive, c’est le plus important plutôt que de dire « Dario veut si, Dario veut ça… »  Je vois qui j'ai dans mon groupe et après, je choisi la stratégie ".