« C’est ma carrière », les premiers mots de Valentin Rongier, Quentin Merlin et Przemysław Frankowski au Stade Rennais

Au Stade Rennais, un Marseillais, ou un Nantais, selon les points de vue, peut en cacher un autre.

Ce lundi 11 août, les footballeurs Quentin Merlin, Valentin Rongier et Przemysław Frankowski ont été présentés aux médias. "Ils connaissent tous la Ligue 1 et ont de l’expérience en Coupe d’Europe, c’est pour ça que nous les avons recrutés", se justifie Loïc Désiré, le directeur sportif du Stade Rennais. Si l’arrivée du Polonais en Bretagne n’a pas fait de vague, les transferts de ses deux nouveaux coéquipiers ont été un peu plus commentés. "Je savais que ça allait sûrement déplaire aux Nantais, mais c'est ma carrière, je la domine comme je le veux. Pour moi, c'était le bon choix de venir au Stade Rennais. C’est un club ambitieux, attractif, et on m’a promis des responsabilités dans cette équipe, ce qui est important pour moi et la suite de ma carrière. Ça explique mon choix de signer au Stade Rennais. Même si je dois l’avouer, on se pose la question quand on est né et formé à Nantes", se blanchit, le jeune défenseur de 23 ans, Quentin Merlin.

Un discours équivalent du côté de Valentin Rongier. "Au début, on se pose des questions. Je ne vais pas refaire toute ma vie, mais vous savez que j'ai grandi à Nantes. Donc oui, effectivement, quand Rennes m'a appelé la première fois dans ma tête, j'ai réfléchi et je me suis dit est ce que ça peut être une bonne idée ? Pour moi, c'est le sportif qui prime. Je peux comprendre que certaines personnes ne s'y retrouvent pas et ne comprennent pas mon choix, mais c'est ma carrière, je la gère comme je l'entends. Mon choix, je l’assume entièrement. Même si au début, c'était peut-être un frein, maintenant ça paraît comme une évidence dans ma tête."

Retrouver l’Europe

Une fois la dualité Rennes/Nantes mise de côté, les trois joueurs ont donc posé leurs valises en Bretagne pour de bonnes raisons. "En Turquie, à Galatasaray, on m’a utilisé sur un poste de latéral, c’était un peu difficile pour moi, donc je suis content d’arriver à Rennes. Après si le coach me dit « Franki, il faut que tu joues latéral », je le ferai. Aussi, si je suis aussi ici aujourd’hui, c’est parce que Brice Samba m’a dit beaucoup de bien du club", raconte le défenseur international polonais, Przemyslaw Frankowski, prêté pour un an à Rennes par l’équipe turc de Galatasaray et dont Brice Samba a été le gardien du côté de Lens.

Pour la recrue phare du mercato rennais, Valentin Rongier, cette arrivée à Rennes est synonyme de saison blanche en Europe. Un choix de carrière qui peut donc paraître surprenant à 30 ans, mais pour le joueur, le besoin de changer d’air était trop grand. "J'arrivais à la fin d'un cycle à l'Olympique de Marseille. J'avais besoin d'un nouveau défi. C'est un challenge de ramener le club en Coupe d'Europe, et si possible le plus rapidement possible.C'est l'objectif de cette année. Pour moi, c'est une équipe qui doit terminer dans le top cinq du championnat parce qu'il y a vraiment de très bons joueurs", relate-t-il. Et pour essayer d’arriver à ses fins, Valentin Rongier pourra compter, par exemple, sur l’apport offensif d’un autre ancien Nantais, Ludovic Blas. Comme quoi, des bords de la Loire, aux bords de la Vilaine, il n’y a qu’un pas.