Cas de botulisme en Indre-et-Loire : ouverture d'une information judiciaire
2 octobre 2024 à 10h36 par Marion Galard avec AFP
Cinq personnes sont hospitalisées depuis le 7 septembre et leur état de santé est encore jugé préoccupant.
La procureure de la République de Tours a annoncé ce mardi 1er octobre l’ouverture d’une information judiciaire sur l'affaire des contaminations au botulisme, affection neurologique rare et grave, mortelle dans 5 à 10% des cas, survenue début septembre en Indre-et-Loire. Cinq personnes âgées de 32 à 36 ans sont toujours hospitalisées après avoir mangé des conserves de pesto à l’ail contaminées.
"L'enquête ouverte par le parquet de Tours suite à une suspicion de cas de botulisme alimentaire lié à la consommation de pesto à l'ail des ours artisanal a été clôturée pour permettre la saisine d'un juge d'instruction et l'ouverture d'une information judiciaire", a indiqué la procureure de la République de Tours, Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué.
L'état de santé des cinq victimes, "toujours hospitalisées", reste "préoccupant", selon la même source, qui précise ne pas avoir connaissance "d'autres cas d'intoxication".
Le fabricant entendu dans le cadre de l'enquête
Mi-septembre, des analyses publiées par le ministère de la Santé avaient confirmé la présence de la bactérie du botulisme dans le pesto à l'ail des ours de la marque "O Ptits Oignons" consommé par cinq personnes en Indre-et-Loire.
Les autorités avaient alors indiqué que deux couples s'étaient présentés aux urgences le 7 septembre, suivis le lendemain d'une cinquième personne, tous âgés d'une trentaine d'années, après avoir participé à un même "repas d'anniversaire".
Le parquet de Tours a précisé ce mardi 1er octobre avoir retenu les infractions de "blessures involontaires avec incapacité totale de travail supérieure à trois mois par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence, et blessures involontaires par personne morale avec incapacité totale de travail supérieure à trois mois par violation manifestement délibérée d'une obligation ou de prudence".
Dans le cadre de l'enquête préliminaire, le fabricant des conserves avait été entendu et des expertises judiciaires ordonnées, notamment sur le matériel utilisé et les pots de pesto récupérés.