Centrale à charbon de Cordemais : la présidente des Pays de la Loire favorable à une "petite centrale nucléaire"

Publié : 22 octobre 2021 à 17h37 par Arnaud Laurenti

La présidente LR des Pays de la Loire Christelle Morançais est favorable à l'implantation d'une "petite centrale nucléaire" sur le site de la centrale à charbon de Cordemais (Loire-Atlantique) vouée à la fermeture, a-t-elle annoncé vendredi lors d'une session du conseil régional.

Centrale de Cordemais
Crédit : Capture écran | Google Maps | Google Street View

"Le nucléaire est une énergie propre, très peu émettrice de gaz à effet de serre, qui doit nous permettre, en complément du développement des énergies renouvelables, de soutenir de façon durable le dynamisme économique de notre région", a déclaré la présidente de région dans un communiqué.

"Il s'agit d'un projet structurant, de long terme, qui repose sur l'expertise et le savoir-faire d'EDF, de ses ingénieurs et de ses ouvriers", a-t-elle ajouté, précisant s'être entretenue avec le PDG d'EDF sur le sujet.

 

"L'avenir de Cordemais doit s'écrire sans charbon ni nucléaire, comme un site pilote de la transition énergétique autour des énergies renouvelables", a réagi le groupe "L'Écologie ensemble", emmené par Matthieu Orphelin.

"C'est une folie que nous dénonçons. Ni charbon ni nucléaire, il faut aller vers 100% renouvelables comme le propose le scénario Negawatt et faire de Cordemais un pôle pilote de la transition énergétique par exemple autour du projet Ecocombust !", ont déclaré de leur côté les conseillers régionaux LFI.

Emmanuel Macron a annoncé le 12 octobre un investissement d'un milliard d'euros dans l'énergie nucléaire d'ici 2030 pour développer des "technologies de rupture", notamment ces petits réacteurs, dits SMR ("small modular reactors"), "plus sûrs" et plus rapides à construire. Une technologie sur laquelle la France n'est toutefois pas en avance.

Vouée à la fermeture en vertu de l'engagement d'Emmanuel Macron d'en finir avec le combustible charbon, la centrale de Cordemais continuera malgré tout de fonctionner jusqu'en 2024 en raison du risque de tensions sur le réseau.

EDF a annoncé début juillet l'abandon du projet de reconversion partielle à la biomasse de cette centrale, pour des raisons de coût et de retrait de son partenaire Suez. Mi-septembre, quelques 300 personnes avaient manifesté devant la centrale pour défendre ce projet.

 

(avec AFP)