Cholet Basket : "une ambiance de folie"
24 avril 2023 à 22h24 par Denis LE BARS
Président du club depuis 2019, Jérôme Mérignac s’apprête à vivre l’une des plus grandes soirées de l’histoire du club. Entre prudence et espoir.
Après un parcours européen de 8 mois, des qualifications jusqu’à l’ultime rencontre, Cholet Basket dispute ce mercredi soir dans sa salle de la Meilleraie la finale retour de la Fiba Europe Cup. Battu de quatre points le 19 avril en Pologne, CB pourra compter sur son public, autour d’un président comblé. Entretien.
Un mot d’abord sur la finale aller. Est-ce qu’on peut dire que Cholet Basket a limité les dégâts ?
Oui. Il faut faire attention à ne pas prendre un éclat. C’est dommage parce qu’on a mené pendant un moment et on s’est fait rattraper. On est à moins 8 à quelques minutes de la fin, donc là, on pouvait passer du côté des moins 10. Par chance, Dominic Artis nous a sorti des paniers à 3 points. Moins 4, on va dire que c’est un moindre mal et ça permet de rester focus par rapport au match retour.
Moins 4, plus le public de la Meilleraie, on est à 0, voire à plus 4 ?
Non. Parce qu’en face il y a quand même une équipe qui a des arguments. Il faut rester prudent. On sait que les joueurs vont être concentrés. En revanche, bien sûr, c’est vrai que l’appui du public est primordial. On sait ce dont ont été capables les fans, déjà à la demi-finale. Et je peux vous assurer qu’ils sont encore plus remontés comme des pendules (rires). Là, ça va être quelque chose d’extraordinaire. Il y a un engouement, il y a une ferveur qui s’installe dans la ville. Je pense que, là, ça va être quelque chose !
On a le sentiment qu’on va vivre un moment historique à la Meilleraie ?
Pour le moment, on fait un match retour. Donc on ne s’emballe pas. Il faut absolument jouer du mieux possible. Il faut faire le meilleur résultat possible. Ça viendra, à la fois, du terrain, des bons choix tactiques fait par le staff et par le coach, Laurent Vila. Et puis, bien sûr, on aura besoin du soutien du public en cas de moments difficiles. Il faudra que les supporters soient derrière l’équipe avec une ambiance de folie.
Ce trophée, c’est quelque chose d’important pour les joueurs, notamment pour les joueurs américains, en particulier, de Cholet Basket ? Ça parle pour eux ?
Quand on est sportif, tout trophée marque. C’est important dans une carrière, dans un palmarès. Là, en plus, c’est un titre de champion d’Europe qui se joue. Donc je peux vous assurer que les joueurs sont hypers motivés, tout le monde l’est au sein du club. Donc il ne faut pas passer à côté.
Y a-t-il une pression particulière ou est-ce un match qu’on va jouer comme un autre ?
Non, il y a une vraie pression. Parce qu’il y a un véritable enjeu. On n’a pas fait tout ce boulot-là depuis le mois de septembre pour louper la dernière marche. Malgré tout, on sait que c’est du sport, on peut être dans un jour "sans", on peut avoir une maladresse complètement démentielle, ou les autres peuvent shooter les yeux fermés. Donc il faudra vraiment être hyper concentré. Mais oui, bien sûr, c’est un match à pression parce que, oui, il y a un titre au bout.
Il y a un titre au bout et, en parallèle, le championnat. On ne peut pas encore dresser de bilan de la saison de Cholet Basket mais on a quand même envie de dire que c’est vraiment une très belle saison.
Pour le moment, rien n’est acté, rien n’est fini. Donc on va faire compétition après compétition. On doit solder cette coupe d’Europe mercredi. Et après, on aura le loisir de se replonger vers le championnat. Mais là, dans un premier temps, on est vraiment concentrés par rapport à l’échéance de mercredi.
Vous sentez un soutien du basket français et de la fédération en particulier ?
Oui et ça fait plaisir. Je peux vous assurer que mon téléphone sonne pas mal. Déjà quand on s’est qualifiés pour la finale, il y a eu beaucoup de mes collègues présidents de clubs qui ont félicité Cholet Basket, l’institution. La ligue, la fédération… C’est important et ça fait plaisir. Ça récompense aussi le travail qui est accompli. Et puis, c’est la ferveur qu’il y a au sein de la ville de Cholet, où là, ça prend des tournures qui sont vraiment très appréciables.
Vous sentez vraiment qu’il se passe quelque chose à Cholet ?
Oui, complètement. Dès qu’on croise quelqu’un, il nous parle tout de suite du match. C’est quelque chose qui est excitant pour tout le monde. En plus, nous, on se met un peu plus de pression parce qu’on a vécu une finale aller dans une ambiance qui était vraiment magistrale, ça prenait les tripes. Donc on se doit de faire aussi bien, voire mieux. On est en train de travailler un petit peu pour qu’il y ait une ambiance de rêve et qu’on soit digne de nos couleurs.
(retranscription Mikaël Le Gac)