Crise politique : "un spectacle navrant" pour une majorité des Français

C'est du jamais vu dans la V^e République : 14 heures après avoir dévoilé une partie de son équipe gouvernementale, le Premier ministre Sébastien Lecornu a démissionné de son poste. Le pays se retrouve à nouveau sans gouvernement, et n'a aucune visibilité à court terme.

Que pensent les Français de cette crise politique ?

Selon une enquête Elabe pour BFMTV, une grande majorité des Français (86%) considère que les derniers rebondissements politiques sont "un spectacle navrant" et pas "à la hauteur de la situation". Ils sont, selon ce sondage, 75% à approuver la démission du Premier ministre.

D'après les résultats d'un autre sondage Odoxa-Backbone pour le quotidien Le Figaro, un peu plus d'un Français sur deux (57%) jugent le président de la République "totalement responsable" de la démission de son chef de
gouvernement.

48h de plus pour Sébastien Lecornu

Sébastien Lecornu n'a pas encore complètement quitté ses fonctions. Emmanuel Macron lui a donné 48 heures pour réunir les partis politiques et reprendre les négociations. L'objectif : trouver une issue à cette crise.

Le Premier ministre démissionnaire a donc jusqu'à ce mercredi soir pour tenter de définir, avec les chefs de partis, "une plateforme d'action et de stabilité" pour le pays.

Emmanuel Macron va-t-il démissionner ?

70% des Français y sont favorables, selon le sondage Odoxa-Backbone pour le quotidien Le Figaro réalisé ce lundi 6 octobre auprès d'un échantillon de 1 005 Français, représentatif de l'ensemble de la population.

Du côté du sondage Elabe pour BFMTV réalisé auprès d'un échantillon de 1 002 personnes : 51% des Français pensent qu'une destitution d'Emmanuel Macron pourrait être la solution. Cette procédure inscrite dans la Constitution permet de destituer le Président "en cas de manquement manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat". Dans ce même sondage, 42% des Français misent plutôt sur une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale et la tenue de nouvelles élections législatives.

La dissolution semble la solution privilégiée à ce stade. En effet, ce lundi 6 octobre en fin de journée, l'Élysée a fait savoir qu'en cas d'échec des ultimes négociations menées d'ici ce mercredi soir par Sébastien Lecornu, le président de la République prendra "ses responsabilités". Mais une démission est écartée, a précisé son entourage.

Avec AFP