Deux-Sèvres : une marche blanche pour Gabriel Bée, tué par un gendarme

Une marche blanche en la mémoire de Gabriel Bée est organisée ce vendredi 19 septembre à 18h30 à Augé. L'homme de 33 ans avait été tué par un gendarme lors d'une intervention en mai 2025.

"Le chagrin ne diminue pas, il grandit". Isabelle Bée est la mère de Gabriel, décédé il y a bientôt 4 mois. "Les interrogations se multiplient (...) on tient à avoir des réponses."

"Je ne souhaite à personne de vivre ça"

Que s'est-il passé ce soir du 20 mai 2025 ? Tout a commencé par une banale intervention pour tapage nocturne. La musique est à fond quand les gendarmes, alertés par une voisine, interviennent chez Gabriel Bée. L'homme - cordiste l'été, moniteur de ski l'hiver - vit dans une grange qu'il venait d'acheter pour la rénover.

Les trois militaires font face au trentenaire. Ils ont expliqué que Gabriel Bée tenait en main "un objet reflétant la lumière qu'ils ne pouvaient identifier", d'après la procureure de la République, Sophie Lacote. Gabriel Bée se serait alors avancé vers les gendarmes avec cet objet au-dessus de sa tête. Il s'agissait d'une matraque téléscopique.

Légitime défense ?

L'un des trois gendarmes - se sentant menacé - a alors tiré à deux reprises avec son arme de service. Deux balles dans le flanc. Gabriel Bée n'a pas survécu à ses blessures. Aucun témoin, le trentenaire était seul chez lui. "On veut connaître l'état d'esprit de ce monsieur (ndlr : le gendarme qui a tiré), est-ce qu'il regrette son geste ?" 

Deux enquêtes sont ouvertes, dont l’une confiée à l’inspection de la gendarmerie. Le militaire de 37 ans - responsable du tir - a été placé en garde à vue avant d’être relâché. La légitime défense est pour l’instant privilégiée. "Je ne souhaite à personne de vivre ça", conclut Isabelle Bée.

La marche blanche pour Gabriel Bée partira à 18h30 de l'église d'Augé jusqu'au domicile de la victime, qui aurait eu 34 ans le 25 septembre.