Face aux métros bondés, trois lycées rennais décalent le début des cours

Il s’agit d’une réponse face à la surfréquentation du métro aux heures de pointe.

Ce mercredi 27 août, la métropole de Rennes a annoncé lancer une expérimentation. À partir du 1^er septembre, date de la rentrée scolaire, trois lycées rennais vont décaler l'heure de début des cours pour tenter de limiter les pics de surfréquentation de la ligne de métro B. Chaque jour, 100 000 voyageurs empruntent la ligne B du métro rennais, avec un point culminant à 7h35 le matin.

De manière générale, cette ligne, inaugurée en 2022, connaît des pics de fréquentation très élevés le matin de 07h30 à 08h sur un tronçon situé "entre la station Sainte-Anne, dans le centre-ville, et le site universitaire de Beaulieu, plus au nord", explique la présidente de la métropole rennaise, Nathalie Appéré.

"Durant ces pics, plusieurs dizaines d'usagers du métro peuvent rester à quai à la station Sainte-Anne après le départ de la rame", poursuit-elle. Or le secteur concerné regroupe 18 établissements scolaires et universitaires et voit défiler chaque jour plus de 30 000 étudiants et élèves du secondaire. Le bureau des temps de Rennes métropole a donc travaillé durant deux ans, en lien avec l'opérateur Keolis et les établissements concernés, pour "trouver le moyen d'étaler les déplacements en reportant une partie des usagers du métro sur la période plus creuse de 08h à 08h30", relate Nathalie Appéré.

Les lycées Chateaubriand, Joliot-Curie et le lycée-collège Assomption ont donc accepté, dès la rentrée de ce 1^er septembre 2025, de modifier leurs emplois du temps pour décaler les horaires de début des cours, de 5 à 15 minutes selon les cas. Ces trois établissements représentent un total de 5 700 élèves, ce qui "peut avoir des effets déterminants sur les pics de fréquentation", ajoute la présidente.

Le dispositif sera testé pendant un an et pérennisé si les résultats sont concluants. L'université de Rennes, dont le campus Beaulieu compte 11 000 étudiants, pourrait également y être intégrée à la rentrée 2026.

La ligne B presque débarrassée de ses problèmes

L’année dernière, la ligne B avait dû fermer pendant 6 mois à cause de problèmes techniques. Mais avant la rentrée, la métropole tient à rassurer les usagers. "La bonne nouvelle, c'est qu’après la grosse panne qu'on a eue en 2024, on a réparé toutes les rames qui avaient un défaut sur l’axe pivot", dépeint Matthieu Theurier, vice-président de Rennes Métropole chargé de la mobilité et des transports.

Depuis, même si des petites pannes persistent, "en moyenne 2 à 5 fois par mois", selon le vice-président, les plus gros ennuis sont de l’histoire ancienne. "Aujourd’hui, on a un taux de disponibilité de la ligne B qui est de 99,8 %. Donc, ça veut dire qu'elle tourne quasiment 100 % du temps. Elle n’est plus très loin des niveaux atteints avec la ligne A, et ses 99,9% de taux de disponibilité. Il faut savoir, que la ligne A est dans le top 3 des métros automatiques les plus fiables du monde, et qu’actuellement la Ligne B est dans le top 10. Donc, il faut qu'on continue toujours à améliorer des choses, mais aujourd’hui, on a un matériel qui est en train de se fiabiliser", ajoute Matthieu Theurier. De bon augure avant la rentrée scolaire des élèves, mais aussi celle des professionnels rennais.