Fin de la 2G : vers des risques pour les systèmes d’alarmes ?

Avec la fin de la 2G en France annoncée pour la fin de 2026, des milliers d’ascenseurs pourraient se retrouver privés de leur système d’appel d’urgence. La Fédération des ascenseurs alerte copropriétés et bailleurs sociaux : il faut agir vite !

Selon les opérateurs, la 2G sera progressivement coupée entre septembre et décembre 2026. Problème : 230 000 ascenseurs sur les 650 000 du pays utilisent encore cette technologie pour leurs téléalarmes, ces dispositifs qui permettent d’appeler de l’aide en cas de panne ou de blocage.

Alain Meslier, président de la Fédération prévient : à partir de cette date, il ne se passera plus rien si quelqu’un appuie sur le bouton d’alerte.

Un compte à rebours serré

Les copropriétés et bailleurs doivent donc remplacer ces systèmes par des modèles en 4G ou 5G. Mais avec seulement 17 000 à 20 000 techniciens disponibles, l’organisation craint un "effet bulle", c’est-à-dire un afflux massif de demandes difficile à absorber en si peu de temps.

Le coût est estimé à quelques centaines d’euros par installation, mais le calendrier reste contraint : seulement quatre ans, ce qui est très court selon le président. En effet, pour d’autres pays européens, le délai était de sept ans.

Des risques juridiques

La téléalarme étant obligatoire, les copropriétés qui n’auraient pas mis leurs équipements à jour pourraient être contraintes de mettre à l’arrêt leurs ascenseurs.

"L'ascensoriste ne sera pas tenu responsable si une personne reste bloquée sans avoir de système de téléalarme opérationnel. Nous sommes juste exploitants", a assuré Alain Meslier à l'AFP.

Au-delà des immeubles, l’extinction de la 2G concerne aussi les systèmes de téléalarme à domicile, la téléassistance pour les personnes âgées ou encore certains équipements domotiques. Après la 2G en 2026, ce sera au tour de la 3G de disparaître d’ici 2029.

Avec AFP