Son but a fait le tour du monde, Aurélien Déniel, gardien star d’un soir de l’AG Plouvorn revient sur son exploit

Mbappé, Ronaldo, ou Messi ne l’ont jamais réalisé : marquer un retourné acrobatique à la 90^e minute et permettre à son club de se qualifier dans un match couperet. Cet exploit, un gardien breton l’a réalisé, il y a deux semaines en Coupe de France.

Aurélien Déniel, 26 ans, portier de l'Avant-Garde de Plouvorn, club de Régional 1, a inscrit ce but venu d’ailleurs contre Vitré, club de National 3, le 16 novembre dernier. Son but a même été filmé, il a fait le tour du monde et l’action a été vue des millions de fois sur les réseaux sociaux.

Grâce à cette action et à ses deux parades pendant la séance de tirs au but, l’AG Plouvorn est au 8^e tour de la Coupe de France. Ce dimanche 30 novembre, son équipe affronte le club vendéen des Sables-d’Olonne, et avant la rencontre, Alouette est allée rencontrer ce gardien star d’un soir.

Plus d'une semaine, maintenant, après ce but exceptionnel, comment vous sentez-vous et comment avez-vous vécu cette période depuis la qualification ? Vous avez été très sollicité ?

Oui, beaucoup de sollicitations, beaucoup de médias… Sur les réseaux sociaux, ça a été énorme l’ampleur qu’a pris ce but. Je n’ai pas le chiffre exact, mais sur Instagram on peut voir à peu près le nombre de vues qu’il y a eu sur certaines vidéos, on est au-dessus du million [la vidéo du but postée, elle, sur X, culmine à presque 2 millions de vues, NDLR].

Ça a aussi fait le tour du monde. J’ai des amis qui sont en Australie qui m’ont envoyé des messages pour me féliciter. J’ai aussi des membres de ma famille qui sont au Canada qui m’ont dit qu’ils avaient vu la vidéo sur les réseaux sociaux là-bas. C’était énorme ! Elle a vraiment été loin cette vidéo (rires).

Elle a aussi fait le tour du pays, ça c’est sûr, parce que j’ai eu des messages de toute la France. Des personnes que je ne connaissais pas qui m’envoyaient des messages pour me féliciter. C’était quelque chose de nouveau pour moi. Déjà de marquer un but en tant que gardien et d’avoir autant de sollicitations médiatiques. Maintenant, ça va, ça commence à se calmer petit à petit.

Est-ce que ce but a changé votre vie quotidienne depuis ?

Ma vie quotidienne, non. Mais depuis ce match, les gens m’en parlent. Quand j’arrive sur des chantiers, car je suis plaquiste chez Guillerm Habitat à Plouvorn, des gens que je ne connais pas m’en parlent et me félicitent. C’est marrant, c’est drôle. Ça fait vraiment chaud au cœur ! Les gens suivent et on voit tout l’engouement qui se crée autour de cette Coupe de France à Plouvorn. On est vachement suivis et c’est top !

Avec un peu de recul aujourd'hui, est-ce que vous réalisez à quel point vous avez marqué les esprits avec votre performance hors-norme, même les scénaristes d’Olive et Tom ne pouvaient pas imaginer un tel scénario ?

Oui, un petit peu. Quand j’ai mis le but, je ne réalisais pas. Le lendemain non plus car j’ai eu tellement de sollicitations. C’est après que je me suis rendu compte que c’était quand même un but de fou qui n’arrivera sûrement qu’une fois dans ma carrière. Je le souhaite à d’autres personnes parce que c’est vraiment sympa à vivre. Mais, oui, ça a marqué les esprits.

Vous aviez vraiment la volonté de qualifier votre équipe ce jour-là pour le 8^e tour de la Coupe de France ?

On voulait se qualifier tous ensemble. Après voilà, c’est tombé sur moi, c’est moi qui marque. Pendant la séance de tirs au but, j’en sors deux aussi. Mais l’équipe a vraiment fait un gros travail et on a été très solides contre une très belle équipe de Vitré qui joue le haut de tableau de National 3. Donc ça a surtout été un travail d’équipe. Après, mon but, il est arrivé ce qui est arrivé et il y a eu de la réussite (rires).

Comment avez-vous été accueilli à Plouvorn en rentrant de Vitré ? On imagine que la 3^e mi-temps s'est prolongée toute la nuit...

Oui, la 3^e mi-temps a été bien fêtée (rires). Déjà dans le minibus, on avait la petite bière pour rentrer. Puis on a été accueilli ici comme des stars. Tous les supporters qui s’étaient déplacés jusqu’à Vitré nous attendaient pour la 3^e mi-temps à Plouvorn. On a été applaudis, acclamés, plein de chants toute la nuit… On a fini à 5h du matin. C’était énorme !

Prochain adversaire en Coupe de France, Les Sables Vendée Football. Que dire de ce prochain adversaire ?

Les Sables, c’est une équipe de National 3 aussi. Nous, on est encore un peu déçus, on va dire, de se déplacer. Cela étant, on espère encore créer un exploit. On a beaucoup de supporters qui vont nous suivre. On a deux cars de supporters qui viennent. Ça annonce une belle fête !

Avez-vous l'intention de sortir à nouveau le grand jeu lors de ce prochain match décisif ?

Si je peux sortir le grand jeu, je vais le faire (rires) ! Toute l’équipe va devoir sortir le grand jeu, je pense. Une équipe de National 3 au 8^e tour de Coupe de France, c’est costaud. Plouvorn n’a jamais passé ce 8^e tour, ça fait 5 fois qu’on y va. Donc on espère, la génération d’aujourd’hui, écrire l’histoire du club en allant en 32^es de finale.