"Il faut évoluer", nouvelle édition pour le festival de la Route du Rock à Saint-Malo

Saint-Malo va vibrer pendant 4 jours aux rythmes des sonorités électro, indie pop et bien sûr rock.

Début, ce mercredi 13 août, de la 33^e édition de la Route du Rock. Plus de 20 000 festivaliers sont attendus dans la cité corsaire, principalement sur le site du Fort Saint-Père. Cette année encore, le festival propose une programmation diverse, Pulp, Kraftwerk, King Krule ou encore les DJ Overmono seront là.

Rencontre avec le créateur et directeur du festival, François Floret.

Après une année 2024 réussie, quelles sont les attentes pour cette 33^ème édition ?

Là, on est à peu près sur la même dynamique que l’année dernière, donc c'est bien. Encore une fois, j'aimerais bien continuer à progresser. C'est un peu l'objectif cette année, c'est de faire encore un peu mieux que la dernière édition, sans atteindre des chiffres faramineux non plus. Cependant, si on attend le même nombre de spectateurs qu’en 2024, finalement, on n'aura pas du tout la même affluence selon les dates. Par exemple, on part sur un jeudi qui sera plutôt calme en termes de fréquentation et un très gros vendredi. C’est sans doute parce qu’évidemment le groupe Pulp joue en date unique chez nous cet été, ça attire beaucoup de monde. Même chose samedi avec le concert des cultissimes Kraftwerk, qui nous assureront une belle soirée.

Comme depuis de nombreuses années, la programmation est variée. On est loin d’un festival avec que du rock, comme son nom l'indique ?

J’ai créé, avec des copains, en 1991 ce festival, et dans son histoire, on a longtemps été catalogué comme un festival de britpop [NDLR : la britpop est un genre musical de la pop issue du rock alternatif britannique], jusqu'en 98. C'est pour ça que moi, je n'ai jamais trop aimé ce nom-là. En fait, de base, c'est juste une blague par rapport à la Route du Rhum, qui part de Saint-Malo (rires). Il y a des festivals qui ont des noms vraiment exceptionnels comme les Trans Musicales de Rennes, où c'est vraiment chouette. C’est un nom qui n'enferme pas et ça c'est bien. Nous notre objectif, c'est toujours d'enrichir musicalement notre programmation, car j'ai envie d'écrire des choses différentes selon les éditions, et je pense qu'il faut évoluer.

Une programmation alléchante et une météo normalement ensoleillée. Toutes les planètes sont alignées pour que vous viviez une belle 33^ème édition ?

C'est sûr que c'est mieux quand il fait beau ! Cela étant, ça n'a pas une énorme influence sur le public chez nous. Après plus de 30 ans, je me rends compte que les festivaliers viennent d’abord ici pour un projet. Par exemple, les années où il a fait un temps magnifique, ça n’a pas été nos plus grosses éditions en termes d’affluence. C'est vraiment d'abord le projet et ce qu'on va présenter sur scène qui va donner le La. En fait, on sera plus sanctionnés par une mauvaise programmation que par la pluie.