La Ligne POLT en souffrance
Publié : 27 mai 2025 à 10h56 par Thierry Matonnat
Les usagers enchainent les déconvenues sur cet axe pourtant qualifié de "structurant" : pannes de locomotives, problèmes d’alimentation électrique, dysfonctionnements informatiques… et des retards de presque 6 heures… Pourquoi y a-t-il autant de problème sur cette ligne qui dessert 15 départements ?
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5h40 de retard
Des retards de presque 6 heures ce lundi 26 mai entre Limoges et Paris en raison de problèmes d’alimentation électrique entre Souillac et Brive-La-Gaillarde. La circulation des trains n’a pu reprendre que partiellement dans l’après-midi.
Ce mardi matin, encore des retards de plusieurs dizaines de minutes consécutifs à des dysfonctionnements des systèmes informatiques entre Allassac et Uzerche.
Le ras-le-bol des usagers
L’hiver, c’est le gel qui perturbe la circulation des trains, à l’automne, les feuilles sur les voies, l’été, la chaleur qui déforme les rails… Il y a aussi les "indisponibilités de matériel", les animaux sur les voies… Les usagers sont las d’entendre les justifications de la SNCF concernant les retards et annulations de trains qui sont quotidiens depuis plusieurs années.
Que fait la SNCF ?
Des travaux sont en cours : un plan de 1,6 milliard d’euros financés par SNCF Réseau pour la régénération de la ligne. L’opération a débuté en 2018, elle doit s’achever en 2026. Il faut dire que sur certaines portions, aucuns travaux n’avaient été réalisés depuis plus de 70 ans.
Le matériel roulant, les rames Intercités Corail qui ont souvent plus de 20 ans, sont à bout de souffle. De nouvelles rames Oxygène, "trains Intercités du futur" ne circuleront pas avant 2027.
Que fait le ministre des Transports ?
Plus d’un mois après l’organisation des "trains de la colère" sur Paris pour porter un livre blanc de 28 pages pour dénoncer le délaissement ferroviaire des lignes Paris – Orléans – Limoges - Toulouse et Paris - Clermont-Ferrand, le ministre n’a toujours pas pris le dossier en main. Philippe Tabarot, nouveau ministre chargé des transports depuis décembre 2024, n'a pas reçu la délégation d’élus, de représentants d’associations et d’acteurs économiques qui avaient fait le déplacement.
Ce lundi 26 mai, Philippe Sandrier a écrit au ministre pour demander la tenue d’une réunion de suivi dans les plus brefs délais afin d’étudier les différentes problématiques rencontrées sur cet axe.