Léa de The Voice : "C’était un truc de fou, je ne comprenais rien !"

10 avril 2022 à 6h10 par Arnaud Laurenti

La jeune chanteur originaire de Nantes a réussi à se qualifier pour la suite de l'émission lors des Battles, samedi soir sur le plateau de TF1.

Léa de The Voice : "C’était un truc de fou, je ne comprenais rien !"
Crédit : TF1 | ITV | Bureau 233

Ça passe ! Alors que tout semblait terminé, Léa a finalement réussi à se qualifier pour la suite de The Voice grâce à Marc Lavoine lors de l'émission de samedi soir.

Sa préparation, ses envies et son regard sur son interprétation : entretien avec la jeune artiste nantaise.

 

Comment t'étais-tu préparée au battle ?

On est très suivi par les coachs vocaux qu’on a là-bas dans les studios. On se prépare à fond, on se prépare aussi chez nous, on fait des visioconférences avec l’autre talent. Donc, on s’est préparé à fond !

 

Est-ce que le partage de la scène avec un autre talent t’a demandé un peu de travail ?

J’ai l’habitude de partager la scène avec des artistes. J’ai été formée à ça dans ma formation après le baccalauréat au Conservatoire de Nantes. Du coup, j’ai l’habitude de ça, donc, je suis très ouverte au partage. Ça s’est très bien passé.

 

Ça n’a rien changé à ta façon d’aborder la scène lors de ta prestation ?

Laisser plus de place à l’autre, c’est quand même un peu moins intimiste que quand on est seul sur scène. Mais, j’adore tout autant.

 

Quelle a été ta réaction lorsque tu as découvert ton partenaire et que vous alliez reprendre une chanson de Madonna ?

Je ne le connaissais pas tellement quand ils me l’ont annoncé parce que c’était le début de l’émission. Mais on avait déjà eu l’occasion d’échanger et il est très sympa. Ça m’a permis de travailler un peu mon anglais parce qu’il parle anglais, donc c’était cool. Je trouvais ça super de chanter avec un homme aussi. Nos voix se complètent très bien. C’était vraiment chouette.

Concernant le choix de la chanson, c’était une bonne surprise. Ce n’est pas du tout mon répertoire, mais au contraire, c’est cool ! Ça m’a fait travailler sur d’autres registres.

 

Comment est-ce que vous avez abordé cette chanson lors des répétitions avec Amel Bent ?

Ça s’est fait assez naturellement avec les coachs vocaux. On s’est réparti le texte et la chanson assez bien. On avait pas mal d’harmonie, donc on a pas mal travaillé là-dessus, sur la justesse, tout ça. Quand on ne travaille pas avec quelqu’un, on ne connaît pas son timbre, donc c’est compliqué. Mais c'était justement un super travail, de cohésion vocale. C’était très sympa.

 

C’était ta première prestation sans instrument, notamment sans ton piano ?

Oui, c’est ça. C’était une première de chanter debout avec une autre personne et sans mon piano. Mais, c’était un challenge, en fait, que j’ai relevé au mieux. J’ai énormément stressé… Le trac était avec moi (rires).

 

Comment s’est déroulée ton interprétation ? Qu’as-tu ressenti quand tu es montée sur scène ?

Je me souviens de monter sur scène et d’avoir un élan de détermination, un peu comme aux auditions à l’aveugle. Mais j’avoue que lorsque j’ai commencé la chanson, j’ai un peu perdu mes moyens avec le stress. Mon binôme était très stressé aussi, donc nous étions un peu dans une bulle de stress, ce n’était pas évident à gérer. Le début de la chanson était assez compliqué, j’ai manqué un peu de justesse par moment, mais après la chanson s’est bien déroulée, c’était mieux.

 

Est-ce que la présence du public lors des battles a changé quelque chose ?

C’est énorme parce qu’il y avait enfin des gens qui partageaient ça avec nous ! Il y avait aussi ma famille dans le public, donc, ça donne un stress en plus (rires). Mais ça m’a donné aussi beaucoup de détermination et c’était vraiment fou.

 

Une fois dans la chanson, as-tu réussi à te détacher un petit peu de ce stress et à te remettre dedans ?

C’est assez vague parce que c’est deux minutes trente de chanson à peu près, ça passe à une vitesse folle, on essaye de profiter à fond. Je réalisais qu’il y avait ma famille, j’ai réalisé ce qu’il se passait mais pas tellement non plus, en fait. On essaye de le vivre à fond mais ça passe trop vite.

 

À l’issue de votre prestation, qu’as-tu ressenti après la dernière note ? Un soulagement ou encore plus de stress en attendant les commentaires des coachs ?

Il y a ce stress d’avoir des retours et il y a cette libération d’avoir terminé ma prestation. Tu te dis : "C’est déjà fait ?" (rires). Parce que tu travailles pendant des semaines, et puis, ça se passe en deux minutes trente. Tu as toujours l’impression de ne pas avoir assez donné... Le retour des coachs, c’est subjectif mais c’est stressant.

 

Quels ont été les retours des coachs, justement ?

Je me souviens qu’ils ont bien vu que j’étais bien stressée au début de la chanson et que je manquais de justesse. Ensuite, ça allait mieux, je me suis vraiment battue sur la chanson et j’ai donné le meilleur de moi-même. Donc, je suis contente quand même qu’ils l’aient remarqué. Mais, c’est vrai qu’avec l’émotion, je ne me souviens pas de tous les commentaires.

Je me souviens que Florent soulignait le fait que c’était assez difficile de nous départager. Je me souviens aussi de Vianney qui a ressenti toute la force que j’avais donné. Je me souviens qu’Amel espérait me voir encore plus me détacher de mon côté un peu "scolaire".

 

Est-ce que ce commentaire d’Amel t’a touché ?

En fait, j’ai fait une formation après le baccalauréat mais qui n’était pas du tout classique. Au Conservatoire, j’étais en Musiques Actuelles. Justement, ça m’a permis de me détacher de mon piano et d’apprendre à mettre de côté tout ce côté classique. Mais ça n’empêche pas que je suis tout le temps dans ma bulle, piano-voix. Je suis contente aussi de me forcer à me détacher de ça et de chanter debout.

 

Finalement, Amel a choisi Luigiano et tu as été "volée" par Marc Lavoine. Qu’as-tu ressenti à ce moment-là ?

Je ne peux même pas décrire ce que je ressentais car je pensais que c’était fini. J’ai fait un petit discours sur scène, il y avait Nikos, Amel m’a fait ses derniers retours, j’ai dit au revoir… Et puis, je commence à descendre les marches et Marc appuie. C’était un truc de fou, je ne comprenais rien (rires).

J’ai entendu ma famille crier, notamment ma mère qui était trop contente pour moi. J’avoue que, d’un coup, tu as tout le monde qui crie, tu as le buzz qui fait un bruit de folie, tu ne comprends pas trop… Et puis, je ne m’attendais pas du tout à ce que Marc appuie parce qu’il ne s’était pas retourné aux auditions à l’aveugle. Donc j’étais vraiment sous le choc mais j’étais ravie qu’il croit en ce que je fais et dans ce que je veux montrer. C’était un moment incroyable !

 

Qu’est-ce que t’ont apporté ces deux premières prestations dans l’émission ?

Honnêtement, je ne pensais pas être capable de passer au-dessus de mon stress, déjà. Parce que je suis quelqu’un d’assez stressée. J’ai quand même réussi à chanter sur cette scène et à donner tout ce que j’avais à donner, donc c’est déjà une concrétisation. C’est aussi un travail autour de la confiance en soi et le lâcher prise. Ces prestations m’ont vraiment beaucoup apporté. C’est tellement d’émotions différentes : entre la joie, la remise en question… Même pour le repêchage : j’ai pris la place de quelqu’un qui est devenue une amie. C’est beaucoup d’émotions d’un coup.

 

 

(Entretien retranscrit par Mikaël Le Gac)