Les agriculteurs se mobilisent contre les produits importés : "ils viennent en toute impunité dans nos rayons "

Actions de sensibilisation en supermarchés, convois de tracteurs, rassemblements... les agriculteurs montrent leur colère ces jeudi 25 et vendredi 26 septembre contre les importations internationales qui bénéficient de normes plus souples que celles imposées en France.

En Vendée, à La Roche-sur-Yon, la mobilisation a débuté dès ce mercredi 24 septembre dans plusieurs supermarchés de la ville. Une vingtaine d'agriculteurs de la Coordination rurale ont apposé des étiquettes jaunes sur tous les produits de grandes surfaces venus de l’étranger. L'objectif : alerter les consommateurs.

"On est en train d’étiqueter les produits qui ne sont pas d’origine France parce qu’ils utilisent des produits, notamment des pesticides qui ne sont pas autorisés chez nous et ça c’est de la concurrence déloyale", confie Mickaël, un agriculteur vendéen, au micro d'Alouette.

Des oranges d’Afrique, des œufs d’Ukraine ou encore du gingembre du Brésil : "Ils viennent en tout impunités dans nos rayons", ajoute-t-il.

Alouette DR

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"Il y a besoin d'une cohérence"

Cette opération d'étiquetage dans les grandes surfaces n'est pas une première. La coordination rurale le fait une dizaine de fois chaque année.

Au micro d'Alouette, le président du syndicat, Patrice Bétard, affirme sa volonté de changement : "On ne peut pas dire d’un côté 'Vous n’avez pas le droit de le faire' et de l’autre côté acheter ces produits-là. Je pense qu’il y a besoin d’une cohérence entre ce qu’on nous impose en tant qu’agriculteur et ce qu’on importe sur l’ensemble du territoire".

Même colère pour Dimitri, éleveur bovin à Saint-Vincent-sur-Graon : "On fait tout pour faire de la bonne qualité, mais on n'est pas écoutés" :

Au niveau national, la Coordination rurale souhaite être reçue par le Premier ministre, Sébastien Lecornu, pour lui présenter ses propositions, avant une mobilisation "avant la fin de l'année".