Loire-Atlantique : une enseignante condamnée pour avoir maltraité des élèves

30 août 2022 à 12h24 par Alexandrine Douet

L’institutrice âgée de 57 ans aujourd’hui suspendue, exerçait dans une école de Carquefou.

L'enseignante a été condamnée ce lundi par le tribunal de Nantes
Photo d'illustration
Crédit : Pixabay

La quinquagénaire jugée le 7 juillet dernier, a écopé de 30 mois de prison avec sursis et d'une interdiction définitive d’exercer tout métier en lien avec des enfants, pour des faits qui se sont produits entre 2014 et 2021.

"Je pense toujours aux enfants qui ont été en souffrance. On a eu beaucoup de témoignages après le procès d'autres enfants. Donc, je pense que pour eux, c'est certainement un soulagement", a déclaré Philippe Plantard, le directeur de l’établissement situé dans la banlieue nantaise, l’école privée Saint-Joseph, à Carquefou.

Dans sa décision, conforme aux réquisitions du ministère public, le tribunal correctionnel de Nantes a aussi condamné l'institutrice à verser plusieurs milliers d'euros de dommages aux victimes. Huit familles avaient porté plainte l’an passé.

« Humiliations répétées »

« Ce qui était reproché à cette professeure des écoles, c'était une façon de traiter les enfants qui était parfois brusque physiquement, et c'était surtout des humiliations répétées allant jusqu'aux pleurs de l'enfant, avec un alibi pédagogique qui ne peut plus du tout être retenu aujourd'hui », a indiqué à l'AFP Me Cécile de Oliveira, qui défendait la famille d'un des écoliers.

« C'est un jugement qui est assez fort parce que symboliquement, il vient signifier très clairement que les comportements de ce que l'on appelle les violences éducatives ordinaires sont inacceptables dans le monde scolaire » a-t-elle salué.

« Le plus important pour nous, c'était l'interdiction d'exercer. On sent un énorme soulagement pour les enfants », a réagi Claire, dont la fille Juliette figurait parmi les victimes.

L'enseignante qui a nié les faits, et parlé de "cabale" à son encontre a également été reconnue coupable de harcèlement moral sur plusieurs de ses collègues dont le directeur de l’école.

Elle a dix jours pour faire appel.

(Avec AFP)