Méga-bassines agricoles : le Giec des Pays de la Loire se prononce pour leur interdiction

12 avril 2023 à 15h01 par Joséphine Point

Le Giec des Pays de la Loire est composé de scientifiques de différentes disciplines travaillant dans des universités, des grandes écoles ou instituts de recherche.

Méga-bassines agricoles : le Giec des Pays de la Loire recommande leur interdiction
Crédit : archives

Le Giec des Pays de la Loire recommande dans un rapport publié ce mercredi 12 avril d'interdire la construction de méga-bassines agricoles qui seraient remplies "par pompage dans les nappes phréatiques", afin de protéger la ressource en eau.

"Notre position est une position de réserve car ces méga-bassines ne règlent pas le sujet du manque de ressource en eau voire l'accentuent", a dit à l'AFP Antoine Charlot, secrétaire général du groupe régional d'experts qui reprend le nom de "Giec" mais sans lien avec les experts climatiques de l'ONU, après la publication du rapport intitulé "Des propositions à l'action".

"Cela crée notamment des problèmes d'évaporation et de réchauffement de l'eau qui génèrent des bactéries", a-t-il ajouté, précisant que le Giec régional ne s'oppose pas à d'autres techniques comme les retenues collinaires qui permettent de stocker de l'eau de ruissellement.

 

Des recommandations pour l'avenir

Lancé en octobre 2020 par le Comité 21 Grand Ouest, réseau d'acteurs engagés dans le développement durable, le Giec des Pays de la Loire est composé de chercheurs de différentes disciplines travaillant dans des universités, des grandes écoles ou instituts de recherche. Son premier rapport, paru en juin 2022, s'intéressait aux "vulnérabilités" de cette région face au changement climatique. Le second, présenté mercredi matin à Angers, est consacré aux solutions pour s'adapter aux enjeux climatiques. Il dresse une série de recommandations pour faire de la région des Pays de la Loire "un exemple unique et précurseur" en la matière.

Parmi ces recommandations : la plantation d'un million d'arbres par an, l'accélération de la formation des agriculteurs aux enjeux climatiques et un soutien social et financier pour changer de modèle, la création d'un marché local de compensation carbone ou encore la création d'un fonds d'urgence climatique abondé par les collectivités locales pour aider les entreprises à traverser les aléas climatiques.

(avec AFP)