Aéroport de Nantes : une audience devant le Conseil d'Etat le 11 juillet

1er juillet 2019 à 13h00 par Arnaud Laurenti

À la demande du Collectif des citoyens exposés au trafic aérien (COCETA), le Conseil d'Etat se réunira le 11 juillet à 9h30 pour étudier la possible suspension de la concertation publique lancée le 27 mai dernier.

ALOUETTE
L'entrée du Hall 1 de l'aéroport de Nantes Atlantique
Crédit : Archive

Des riverains opposés au maintien de l'aéroport sur le site actuel

Le COCETA avait engagé une procédure fin mai pour tenter de suspendre la concertation, qui avait reçu le feu vert de la Commission nationale du débat public. Celle-ci avait toutefois démarré comme prévu le 27 mai.

"Le périmètre est trop restreint, c'est fait dans la précipitation", regrettait Joël Sauvaget, président du COCETA, précisant que les résultats des études d'impact environnemental et sanitaire n'étaient pas encore connus. "On nous demande à nous de nous positionner sur un pseudo-réaménagement de Nantes Atlantique sans connaître toutes les conditions. On met la charrue avant les boeufs", a-t-il ajouté.

Géré par Vinci, l'aéroport fait face à un développement exponentiel: le trafic aérien a progressé d'environ 13% en 2018, dépassant le seuil des six millions de passagers, selon Nantes Atlantique.

La concertation, réservée aux 26 communes de l'agglomération nantaise, porte sur cinq scénarios de réaménagement: création d'une nouvelle piste, changements d'orientation, allongement... Mais aucun ne mentionne le transfert, devenu tabou depuis l'abandon par l'État du projet de Notre-Dame-des-Landes en janvier 2018.

"L'explosion du trafic avec quinze millions de passagers en vue, 80.000 survolés et un aéroport enclavé, méritent un véritable débat public et non pas une organisation précipitée avant l'été", avait déclaré le COCETA dans un communiqué le 21 juin.

Ce chantier est estimé entre 470 et 990 millions d'euros en fonction des options retenues, selon la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), maître d'ouvrage du projet.

Par ailleurs le plan de gêne sonore, dispositif financier dédié à l'insonorisation des logements sous les avions, est entré en vigueur lundi. Il fait partie des mesures compensatoires négociées entre les collectivités et l'État après l'abandon de NDDL, mais reste une solution de pis-aller selon de nombreux riverains.

(avec AFP)