Affaire Le Scouarnec : le procès débutera lundi 30 novembre

29 novembre 2020 à 13h45 par Julia Maz-Loumides

Joël Le Scouarnec doit comparaître ce lundi 30 novembre devant la cour d'assises de Charente-Maritime. Le procès devrait durer quatre jours pendant lesquels l’accusé, les avocats, les jurés et les parties civiles seront entendus.

ALOUETTE
Le procès durera quatre jours, au lieu des trois prévus au printemps 2020.
Crédit : Archives

Le procès de Joël Le Scouarnec débutera ce lundi 30 novembre pour quatre jours. Il s'était ouvert le 13 mars dernier mais avait dû être reporté à l'issu d'une journée en raison de la situation sanitaire. Seront présents à la cour d’assises de Charente-Maritime : l’accusé, les avocats, les jurés et les parties civiles. "Pour l’instant 10 parties civiles sont enregistrées, explique Nicolas Septe le procureur de la République de Saintes, mais d’autres peuvent s’engager jusqu’au dernier moment". Ce lundi 30 novembre, l’accusé sera jugé sur quatre faits identifiés en Charente-Maritime. Parmi les victimes : la fille de ses voisins à Jonzac, un membre de sa famille et deux jeunes patients.

Procès à huis-clos

"C’est un dossier important car tout le monde a en tête la réalité de cette affaire dans son ampleur complète, indique Nicolas Septe. Pour l’instant, une première partie est jugée en Charente-Maritime. Pour le reste, la cour appréciera les faits et leur gravité". L’ex chirurgien de Jonzac, Joël Le Scouarnec est incarcéré depuis 2017 pour "viol sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité, agressions sexuelles et exhibition sexuelle" entre 1986 et 2014 dans plusieurs établissements de France. Les faits concernent 312 victimes, principalement mineures.

"Il y aura une attention toute particulière sur la sécurité de l’audience, elle sera certainement à huis-clos. À l’appréciation de la cour, la famille des victimes pourraient être présente", précise le procureur. Pas de public – non autorisé en cette période de pandémie – et pas de journalistes lors de ce jugement. Concernant l’accusé, il se trouve actuellement à la maison d’arrêt de Saintes, pour les besoins du procès, afin d’être à la disposition de la cour d’assises durant ces quatre jours.

Jusqu’à 20 ans de prison

"L’intérêt d’une cour d’assises est de réévoquer à la fois les faits, mais aussi la personnalité de l’accusé. La présence des jurés est importante pour rendre la justice au nom du peuple français avec l’appréciation que peuvent avoir les jurés d’une situation qu’ils ne connaissent pas", détaille Nicolas Septe. Joël Le Scouarnec encourt notamment plusieurs années de prison, jusqu’à 20 ans selon le procureur. Ce dernier indique qu’il est "important de faire toute la lumière, de ne rien oublier". "Tout le dossier va être réexaminé devant les jurés, avocats et parties civiles". Le verdict est attendu ce jeudi 3 décembre 2020.