Amazon s’implante au sud de Nantes avec une méga plateforme

En projet depuis un certain temps, l’installation d’Amazon dans l’Ouest se concrétise, d’après nos confrères de Ouest-France. En avril 2020, au milieu du confinement, la mairie de Montbert a reçu le permis de construire de la société Oryfulfillment, filiale du géant américain en Europe. L’objectif : installer une gigantesque plateforme logistique automatisée de distribution de colis dans le parc d’activités de la Bayonne, sur le site de l’ancien hôpital psychiatrique.

Hub XXL

La plateforme aurait pour objectifs le stockage automatisé, le reconditionnement, la préparation et l’expédition des commandes. Prévue pour être une véritable desserte régionale, elle doit alimenter des plus petits sites dans le grand Ouest. Le tout dans des proportions considérables : un bâtiment principal de quatre étages, de 318 m de long sur 192 m de large et 23,5 m de haut. Le site de construction s’étend sur 14,5 ha pour accueillir une surface au sol de 185 000 m² avec un volume de stockage de 113 452 m3. Des chiffres bien plus hauts que les dimensions déjà hors normes d’autres sites tels que ceux de Brétigny-sur-Orge dans l’Essonne (152 000 m²) ou encore de Lauwin-Planque dans le Nord (90 000 m²).

Ce projet rejoint l’affaire tranchée en juin 2020 pour l’installation d’une mini-plateforme à Carquefou. Un bâtiment de « seulement » 9 000 m² afin d’optimiser la gestion du dernier kilomètre, soit le dernier maillon de la chaîne de distribution quand le colis passe du transport de marchandises en gros volume à la livraison au client.

Crédits : Wikimedia Commons | Jérémy-Günther-Heinz Jähnick

7/7 et 24/24

Johann Boblin, président de la communauté de communes de Grand-Lieu, en charge du développement économique du secteur confirme que : "Amazon a un projet de plateforme logistique sur le parc d’activités de la Bayonne, à Montbert. (...) Je pense que c’est un projet créateur d’emplois sur le territoire, s’il se réalise". "On n’a pas un nombre chiffré, parce qu’il y a une variable saisonnière, mais cela représente un millier d’emplois en basse saison et jusqu’à 1 500 à 2 000 en haute saison", avance l'élu.

La plateforme est prévue pour fonctionner sept jours sur sept et 24 heures sur 24. Ce fonctionnement nécessiterait la présence simultanée de 791 personnes ainsi que 45 autres dans les bureaux administratifs. Mais pour l’instant, le projet est encore à l’étude selon Johann Boblin : "Le permis de construire est déposé. Il doit maintenant être instruit par les services de l’État". Le projet doit notamment répondre aux enjeux environnementaux. "On est sur un délai long, de plusieurs mois, avec une enquête publique à faire puisque c’est une installation classée", précise l'élu.

Cette plateforme rejoindra les quelques 25 autres sites logistiques d’Amazon en France, qui compte doubler sa surface de stockage dans l’hexagone d’ici début 2021.