Bac 2021 : premières épreuves du contrôle continu ce lundi

20 janvier 2020 à 5h56 par Arnaud Laurenti

Les élèves de Premières passent à partir d'aujourd'hui les premières épreuves de contrôle continu du "nouveau bac". Des épreuves qui pourraient être perturbées par la grève des enseignants opposés à la réforme du bac.

ALOUETTE
Crédit : Archives

Comme en juin dernier, certains enseignants menacent de ne pas surveiller les épreuves, ne pas corriger les copies ou encore de ne pas transmettre les notes.

Plusieurs lycées impactés

Depuis plusieurs jours, des syndicats d'enseignants et professeurs appellent à diverses actions sur les réseaux sociaux pour "faire barrage" au nouveau bac, décidé par Jean-Michel Blanquer.

Ces premières épreuves de contrôle continu, les "E3C" dans le jargon, doivent s'étaler sur un mois et demi en fonction des lycées. Elles portent sur l'histoire-géographie, les langues vivantes ainsi que sur les mathématiques pour les élèves de la voie technologique.Ces épreuves réparties en trois sessions sur les années de Première et Terminale comptent pour 30% de la note finale. Chaque épreuve de la première série représente 1,7% de cette note.

Lundi, la grève des professeurs risque de compliquer la tenue des épreuves dans différents lycées français. À Cholet, le lycée Fernand-Renaudeau a reporté l’épreuve d’histoire-géo, tout comme au lycée Sévigné près de Rennes, tandis qu'à Angers, les professeurs du lycée David-d’Angers ont décidé de ne pas choisir les sujets, ni de les surveiller ou de les corriger ; une grève de la surveillance pourrait avoir lieu aussi au lycée Chevrollier. À Mayenne, un blocage du lycée Lavoisier a été annoncé. 

L'oeuvre d'une "minorité" selon le ministre de l'Éducation Nationale

Face aux menaces, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer s'est voulu rassurant, estimant que ces actions étaient le fait d'une "petite minorité". "Cela va se passer très bien dans l'immense majorité des cas. Il risque d'y avoir telles ou telles perturbations, dans ce cas là, on fera repasser mais cela sera très limité", a-t-il expliqué dimanche. Selon Philippe Vincent, à la tête du SNPDEN (premier syndicat de proviseurs), "entre 200 et 250 lycées (sur un total de 1.600 en France) se seraient déclarés pour un ou plusieurs mots d'ordre, du refus de la remontée des sujets au boycott des corrections ou encore de la surveillance".

Du côté des parents d'élèves, la principale fédération FCPE demande "un ajournement des épreuves, en raison de cette impréparation".

(avec AFP)