Balcon effondré à Angers : un procès en 2021 ?

14 novembre 2019 à 9h02 par Arnaud Laurenti

Les juges d'instruction en charge du dossier ont tenu une réunion d'information en présences des victimes et leurs proches mercredi.

ALOUETTE
Crédit : Archives

Plus de trois ans après l'effondrement d'un balcon et la chute de dix-huit jeunes dans le vide, l'enquête touche à sa fin.

Un procès au premier semestre 2021

Si la procédure judiciaire s'annonce encore longue, une étape est sur le point d'être franchie, avec la clôture de l'enquête. 

Mercredi, les juges d'instruction chargés du dossier ont tenu une réunion d'information destinée aux victimes et à leurs proches au palais de justice d'Angers pour faire le point sur l'avancée de l'information judiciaire.

Les juges d'instruction envisagent de rendre leur ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel au début de l'été 2020. Le procès pourrait donc avoir lieu "au cours du premier semestre 2021", selon le parquet d'Angers.

Dans la soirée du 15 octobre 2016, 18 jeunes ont basculé dans le vide lors de l'effondrement du balcon d'un immeuble de la rue Maillé, dans le centre-ville d'Angers. Quatre d'entre eux avaient été tués. Quatorze autres blessés. Le drame s'était produit lors d'une crémaillère organisée par deux jeunes filles, rassemblant une trentaine d'amis, en majorité des étudiants en droit.

Cinq mises en examen

L'enquête avait été confiée au Service régional de police judiciaire (SRPJ) d'Angers. Des expertises avaient été lancées pour rechercher les causes de l'effondrement, afin de déterminer les responsabilités.

Deux ans plus tard, le 19 octobre 2018, l'ancien procureur de la République d'Angers Yves Gambert avait annoncé la mise en examen de cinq personnes après plusieurs expertises.

"Le responsable du cabinet d'architecture, le dirigeant de l'entreprise de gros oeuvre, deux salariés de l'entreprise de gros oeuvre (un conducteur de travaux et un chef de chantier) ainsi que le chargé d'affaire de l'APAVE (organisme de contrôle technique de construction ainsi que des installations) ont été mis en examen des chefs d'homicides involontaires et de blessures involontaires", avait-il précisé dans un communiqué.

Plusieurs parents de victimes avaient créé en décembre 2016 une association, Les Papillons Éternels.

(avec AFP)