Cancers pédiatriques en Loire-Atlantique : résultats mitigés pour le collectif

30 août 2019 à 5h28 par Fabienne Lacroix

Les résultats des analyses effectuées cet été ne permettent pas d'en savoir plus sur les causes de ces cancers.

L'étudiant a été rapidement pris en charge
L'étudiant a été rapidement pris en charge
Crédit : Illustration

L'ARS, l'Agence Régionale de Santé des Pays de la Loire, a rendu publics jeudi soir les 1ers résultats des analyses effectuées cet été à Sainte-Pazanne, autour de l'école privée Notre-Dame de Lourdes.

En mars dernier, un collectif de parents s'était constitué pour alerter les autorités sur une série de cancers pédiatriques dans la commune et les communes voisines (17 cas recensés depuis 2015, dont 3 décès).

Rentrée normale à l'école lundi

Les analyses ont notamment porté sur le site de l'école privée, située en face d'une ancienne usine de traitement du bois (qui a depuis été dépollué).

Les conclusions permettent d'autoriser l'ouverture de l'établissement lundi 2 septembre pour la rentrée scolaire.

"Il n'y a pas de risques qui dépassent les valeurs de références en l'état des connaissances actuelles", selon Nicolas Durand, directeur général adjoint de l'ARS Pays de la Loire.

En revanche, des concentrations importantes de radon (un gaz radioactif d'origine naturelle) ont été mesurées. Il est donc recommandé de prendre immédiatement des mesures simples d'aération systématique des salles de classes.

De nouvelles recherches demandées par les parents

Pour les membres du collectif "Stop aux cancers de nos enfants", ces résultats ne sont pas satisfaisants.

Selon eux, ces cas de cancers pédiatriques sont le résultat d'un "cocktail" de facteurs qu'il faut encore analyser et mettre en corrélation.

Pour Marie Thibaud, membre du collectif, "on est en train de créér des bombes dans le corps de nos enfants. C'est certainement ce qu'il se passe ici et c'est certainement ce qu'il se passe ailleurs. Moi, il n'est pas question que mon fils rechute, il n'est pas question que ses petits camarades tombent malades encore". 

De son côté, l'ARS a également mené une enquête épidémiologique, dont les 1ers résultats seront dévoilés en octobre.