Comment les zoos s’organisent pendant le confinement ?

23 avril 2020 à 11h10 par Alexandrine DOUET

Les parcs zoologiques tout comme les autres sites touristiques n’accueillent plus aucun visiteur depuis le 15 mars dernier.

ALOUETTE
Les girafes dans la plaine africaine de Planète Sauvage
Crédit : Alouette | Alexandrine Douet

Un peu plus d’un mois depuis le début du confinement, les zoos sont toujours aux petits soins pour leurs pensionnaires et soignent leur communication sur les réseaux sociaux.

« Pas question de toucher au bien-être animal »

Difficile pour les parcs animaliers de faire du télé-travail. Il a donc fallu se réorganiser pour faire face à la crise sanitaire. En Charente-Maritime, au zoo de la Palmyre, les 35 soigneurs et les 3 vétérinaires restent à pied d’œuvre pour s’occuper des 1600 animaux que compte le parc. Selon le journal « Le Parisien », l’embauche des 25 saisonniers pour les boutiques et la restauration notamment a en revanche été différée.

À plus de 200 km de La Palmyre, le zoo de la Boissière-du-Doré a lui aussi été contraint de revoir son organisation mais « pas question de toucher au bien-être animal » martelait le directeur Sébastien Laurent lors d’un entretien accordé au quotidien « Presse-Océan » quelques jours après la fermeture du parc. Pour le zoo situé dans le vignoble nantais, qui a fait de gros investissements cet hiver (1 million d’euros pour les lions et les lodges) et a été très éprouvé par plusieurs semaines pluvieuses, une cagnotte en ligne a été lancée pour récolter des fonds. À ce jour, le compteur affiche un peu plus de 30.000 € de dons. C’est beaucoup mais cela reste insuffisant pour assurer le fonctionnement du parc qui a besoin de 217 000 € par mois. Sébastien Laurent estime à la perte à venir à 800.000 € pour les mois d’avril et mai.

Le zoo de Beauval, premier site touristique de la Région Centre Val de Loire (avec 1,6 million de visiteurs par an) tire lui aussi la sonnette d’alarme. D’après « La Tribune » ce jeudi, le parc qui a investi récemment 40 millions d’euros pour la création d’un dôme tropical, grande nouveauté 2020 (10.000m² de végétation et 200 animaux) anticipe une perte de 40% de ses recettes si la fermeture est prolongée après la fin du confinement, le 11 mai.

Poursuivre le travail pédagogique sur internet

Bon gré mal gré, les zoos tiennent à garder le lien avec leurs visiteurs en peaufinant leur communication sur les réseaux sociaux. Pour montrer que la vie continue au sein des parcs, de nombreuses photos et vidéos sont postées sur Facebook et Instagram notamment. Ainsi, le parc Planète Sauvage installé à une quinzaine de km au sud de Nantes annonçait il y a quelques jours la naissance de Chamalo, un bébé chameau ou encore nous montrait les clichés de l’échographie réalisée sur Tiddle, une femelle tapir, en demandant au passage aux internautes la durée de gestation pour cette espèce.

Heureux événement aussi annoncé ces dernières heures sur la page Facebook de la Vallée des Singes, situé dans la Vienne, à Romagne avec la naissance d’un bébé Gélada (aussi appelé singe-lion).

Dans la Sarthe, le zoo de la Flèche présentait hier soir 4 nouveaux pensionnaires, 4 bébés loutres nés de l’union entre Yaki et Delhi.

En Anjou, le Bioparc de Doué-la-Fontaine propose depuis la semaine dernière des « lives », un rendez-vous hebdomadaire pour déambuler virtuellement dans les allées du parc et pour poser des questions aux soigneurs.
Après un voyage au cœur de la plus grande volière d’Europe vendredi dernier, ce jeudi à 14h, coup de projecteur sur les gibbons, au cœur de la zone asiatique.

Planète Sauvage de son côté propose régulièrement des quiz ou encore des interventions de soigneurs pour en savoir plus sur le monde animal.