Rave-party illégale à Carhaix : deux participants portent plainte pour tentative de meurtre

Publié : 11h10 par
Corentin Mathias - Journaliste

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Quelques jours après l’importante rave-party sur un site industriel à Carhaix, deux participants à cette fête illégale ont porté plainte pour tentative de meurtre et violences volontaires.

Gendarme
Crédit : Illustration Envato - DR

Lors du premier week-end de décembre, plus de 2 500 personnes se sont réunies à Carhaix, sur un site industriel, lors d’une rave-party illégale. Une semaine après, deux des participants portent plainte, accusant les gendarmes d’avoir tiré sur leur camion lors de l’évacuation du site.

 

"Des tirs par arme à feu sur un véhicule lors d'une rave party, c'est du jamais vu"

Deux tirs ont eu lieu dans la nuit du dimanche 7 au lundi 8 décembre, selon une copie de la plainte, consultée par l'AFP, accompagnée de la photo d'un véhicule présentant deux impacts de balle dans la porte avant gauche. Ces tirs ont été confirmés à l'AFP par une source proche du dossier.

"Des tirs par arme à feu sur un véhicule lors d'une rave party, c'est du jamais vu", a déclaré à l'AFP l’avocat des deux plaignants, en jugeant "étonnant" que la préfecture n'ait communiqué "aucune information" sur l'usage d'arme à feu durant cet événement.

Dans un communiqué publié le lundi 8 décembre, la préfecture du Finistère avait fait état de 1 565 verbalisations, 9 interpellations et "des dizaines de mètres cubes" de matériels de sonorisation saisis, suite à cette fête illégale.

Contactée par l'AFP au sujet des tirs, la préfecture a renvoyé au parquet de Brest qui n'a pas répondu sur ce point dans l'immédiat.

 

Demande de saisie des enregistrements des caméras piétons utilisées par les gendarmes

Le Colonel Pierre-Yves Caniotti, qui commande le groupement de gendarmerie du Finistère, a indiqué à l'AFP que les gendarmes avaient "fait usage de la force", sans plus de précision.

Dans sa plainte, l’avocat des deux fêtards indique que les militaires ont également "brisé les vitres du camion" de l’un d’entre eux, à l'aide de leurs matraques avant de lui porter "au moins une dizaine de coups de matraque" alors qu’il était au volant.

Le conducteur du camion a été placé en garde à vue pour refus d’obtempérer et mise en danger délibéré de la vie d’autrui, puis libéré sans aucune poursuite. Son passager et co-plaignant, a été entendu comme témoin.

Leur avocat demande la saisie des enregistrements des caméras piétons dont étaient équipés les gendarmes mobiles, l'expertise balistique du véhicule et la saisine de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale.

(Avec AFP)