Crise du lait: réunion jeudi à Paris "pour sortir de l'incendie"

25 août 2016 à 4h47 par Rédaction Alouette

ALOUETTE

La question du prix du lait sera jeudi � Paris au coeur des n�gociations entre organisations de producteurs et Lactalis, sous l'oeil vigilant des manifestants qui semblent d�cid�s � poursuivre le blocus de l'usine du g�ant laitier pr�s de Laval s'ils n'obtiennent pas un prix "juste".

Depuis lundi, des centaines d'agriculteurs se sont relay�s pour occuper jour et nuit un rond-point et ses alentours situ� � proximit� de l'usine, � Chang� (Mayenne). Aucun camion n'y rentre ou n'en sort, a constat� une journaliste de l'AFP.

Avant m�me la r�union fix�e jeudi apr�s-midi � Paris, les manifestants ont d�j� pr�vu un renforcement de la mobilisation jeudi soir. "Il nous faut 300 tracteurs demain soir, c'est clair. On mettra la pression sur la n�gociation et la n�gociation, nous devons la gagner (...) Il faut qu'on trouve un accord qui nous permette de vivre. C'est une obligation", a d�clar� mercredi en fin de journ�e Philippe J�han, pr�sident de la FDSEA de Mayenne, sur le rond-point, baptis� "honte du lait".

"On assure les roulements jusqu'� lundi prochain. On repart pour quatre jours, de fa�on � montrer � ceux qui croient qu'ils vont faire une r�union et nous dire +vous pouvez partir, on se revoit la semaine prochaine+, bien �a, �a a march� l'ann�e derni�re, �a ne marchera pas cette ann�e", a poursuivi le responsable syndical.

"Je le r�p�te (...), il nous faut le prix d'ici la fin de l'ann�e, et d'une, et il nous faut aussi pr�server l'avenir, car on n'est pas l� que pour manifester (...). On a mieux � faire que de rester tout le temps sur les ronds-points", a-t-il rappel�.

"Ceux qui croient qu'on n'en a que pour Lactalis, si on obtient (quelque chose) demain, tous les autres, ils ont int�r�t � s'aligner (...). Si lactalis paie, les autres payent", a ajout� M. J�han.

"Nous, on veut une visibilit� jusqu'� la fin de l'ann�e et un engagement �crit sur une nouvelle m�thode de fixation du prix du lait", a compl�t� Florent Renaudier. Membre du conseil d'administration de la FNPL, la branche laiti�re de la FNSEA, M. Renaudier, producteur en Mayenne, participera � la r�union jeudi � Paris, de m�me que le "m�diateur" des relations commerciales agricoles, Francis Amand.

La m�fiance est de mise entre les deux parties. Pour pr�parer cette r�union, les pr�sidents des organisations de producteurs devaient se rencontrer mercredi � Laval mais sans vouloir pr�ciser leurs revendications.

M�me discr�tion du c�t� du groupe Lactalis, le num�ro un mondial des produits laitiers. "Il faut que cette r�union se passe dans un esprit de construction. Il faut que les choses se passent dans le calme", a d�clar� � l'AFP le porte-parole de Lactalis, Michel Nalet, en se refusant � pr�ciser la position que d�fendra Lactalis lors de la r�union de jeudi.

 

-'L'espoir est grand'-

"Il faut que, derri�re, l'activit� puisse reprendre. Ce n'est pas une situation dans laquelle, les uns les autres, on peut continuer � vivre sereinement", a poursuivi M. Nalet.

"On a souhait� se mettre autour de la table pour discuter (...). Il est urgent que les choses se calment et que l'on revienne � des discussions et un programme de travail pour regarder les choses un peu diff�remment sur l'avenir", a ajout� le porte-parole de Lactalis.

De son c�t�, en visite en Vend�e, le pr�sident de la FNSEA, Xavier Beulin, a d�clar�: "On attend �videmment une revalorisation du prix (du lait) et, si possible, un engagement jusqu'� la fin de l'ann�e. (...) On va bien voir ce que (Lactalis) propose".

Le pr�sident de la FNSEA, en visite chez un �leveur de bovins allaitants, a rejet� par ailleurs la proposition de m�diation du ministre de l'Agriculture St�phane Le Foll. "C'est bien une relation de n�gociation, de contractualisation, de discussion finalement entre deux op�rateurs, entre un producteur laitier ou son repr�sentant, et un groupe laitier", a-t-il dit.

Interrog� sur la possibilit� d'une lev�e du blocage d�s jeudi par les producteurs, selon l'issue de la r�union, M. Beulin a dit "(esp�rer) que cette r�union sera d�terminante". "L'espoir est grand, parce que le prix pratiqu� actuellement n'est pas un prix d�cent", a-t-il lanc�.

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(AFP)