Crues : Emmanuel Macron au chevet des sinistrés de Tende

7 octobre 2020 à 13h51 par Arnaud Laurenti

Emmanuel Macron est arrivé mercredi après-midi en hélicoptère à Tende, première étape de sa visite dans les vallées des Alpes-Maritimes dévastées par les crues du 2 octobre, où il doit aller à la rencontre des sinistrés.

ALOUETTE
Crédit : Twitter | Capture écran | BFMTV

"Une tempête d'une ampleur sans précédent a ravagé plusieurs de vos villages et fauché des vies. Je m'incline devant la douleur des familles et des proches des victimes", avait écrit le chef de l'Etat dans un message publié sur Facebook mercredi matin, promettant que "la Nation sera(it) présente dans la durée".

Plus d'un milliard d'euros pour la reconstruction

Trois vallées au nord de Nice ont été frappées vendredi par des pluies torrentielles et des crues brutales qui ont fait au moins quatre morts, huit personnes disparues et treize autres "supposément disparues". Ces intempéries ont frappé jusqu'en Italie, avec deux morts dans le Val d'Aoste et le Piémont.

"Maintenant, ça s'est mis en marche et on voit que quand l'Etat français se met en marche, c'est un véritable rouleau compresseur. Mais pendant 48 heures, nous avons été livrés à nous-mêmes, sans eau, sans électricité. On a dû évacuer un Ehpad avec 70 personnes à 23H00 (...) on a fait un exploit. Il y a une solidarité qu'on ne trouve qu'en montagne", a déclaré le maire de Tende Jean Pierre Vassallo juste avant l'arrivée du président, attendu par quelque 200 personnes à sa descente d'hélicoptère.

"La Nation sera présente dans la durée", a assuré le président de la République alors que ces régions de montagnes offrent un paysage de désolation: des dizaines de maisons ont été englouties par les eaux ou éventrées, des ponts et des routes arrachées, les réseaux d'eau potable anéantis.

Les attentes sont fortes du côté des élus locaux qui ont évalué le coût des travaux de reconstruction à un milliard d'euros. Le chantier le plus cher sera la reconstruction de plus de 60 km de routes dans la Roya et la vallée voisine de la Vésubie.

"On se sent un peu perdus. On n'a pas d'électricité, pas d'eau. On va la chercher aux sources. Le président peut bien venir mais je m'en fiche car ce n'est pas lui qui va nous remettre l'électricité" toujours partiellement coupée dans le village, a aussi témoigné mercredi avant l'arrivée d'Emmanuel Macron Stéphanie, 33 ans, venue récupérer une bouteille de gaz à la cellule d'accueil de Tende.

Après Tende, le président de la République doit se rendre à Breil-sur-Roya, puis à Saint-Martin-Vésubie et Nice dans la soirée.

(avec AFP)