Des hélicoptères sur les vignes de Montlouis-sur-Loire

Les vignerons de Montlouis-sur-Loire (Indre-et-Loire) sont les premiers en France � adopter collectivement le brassage de l'air par h�licopt�re pour prot�ger leur appellation des ravages du gel, qui a d�truit l'ann�e derni�re 70% de leur r�colte, a indiqu� leur pr�sident lors d'un test men� vendredi.

Lors d'un premier test, � 7H00 vendredi matin par un beau temps ensoleill�, les sondes au sol r�parties dans les parcelles donnaient des temp�ratures minimums de 1�C lorsque les deux h�licopt�res mobilis�s pour le test sont entr�s en action en volant � une vingtaine de m�tres au-dessus des vignes.

"Le principe c'est de m�langer la couche d'air froid au sol avec la couche d'air chaud situ�e en hauteur", a expliqu� � l'AFP Damien Delecheneau, le pr�sident de l'appellation Montlouis-sur-Loire, qui produit exclusivement des vins blancs effervescents ou tranquilles � base de Chenin.

Vendredi matin, le gain a �t� de 1�C, "mais le diff�rentiel est plus important lorsque les temp�ratures au sol sont plus basses", a indiqu� M. Delecheneau.

L'intervention des h�licopt�res, jusqu'� dix simultan�ment, sera d�clench�e apr�s l'alerte donn�e par des sondes-alarmes de temp�rature dispos�es dans le vignoble.

Le co�t sera de 200 � 250 euros par hectare et par intervention. "C'est une formule qui �vite de faire un investissement lourd de d�part comme dans le cas d'�oliennes antigel", a soulign� le pr�sident de l'appellation. Une �olienne antigel, qui fonctionne �galement sur le principe du brassage d'air, co�te entre 30.000 et 40.000 euros, et "il en faudrait entre 80 et une centaine pour prot�ger le vignoble de Montlouis", a-t-il d�taill�.

B�n�fice additionnel : "cela permet de pr�server le paysage du vignoble", a fait valoir M. Delecheneau.