Deux sénateurs de Haute-Vienne mettent leur réserve parlementaire en commun

21 octobre 2015 à 17h00 par Rédaction Alouette

ALOUETTE

Les deux s�nateurs de Haute-Vienne, de sensibilit�s diff�rentes, ont annonc� mercredi qu'ils mettent en commun leur r�serve parlementaire, une somme qui permet aux �lus de financer des projets dans leurs circonscriptions mais dont l'utilisation est souvent critiqu�e pour son opacit�.

�lus pour la premi�re fois au Palais du Luxembourg en 2014, Marie-Fran�ois P�rol-Dumont (PS) et son adversaire politique Jean-Marc Gabouty (UDI-UC) ont d�cid� d'attribuer ensemble leur r�serve parlementaire, qui totalise 280.000 euros, en fonction de crit�res qu'ils ont d�finis: elle doit financer des projets dans des communes de moins de 5.000 habitants, pour des op�rations qui ne sont pas d�j� subventionn�es.

"Nous avons dupliqu� une pratique que nous connaissions quand je pr�sidais le conseil g�n�ral de Haute-Vienne et que M. Gabouty y �tait le chef de l'opposition", a d�clar� devant la presse Mme P�rol-Dumont. "Ca n'a rien de r�volutionnaire".

Pour M. Gabouty "c'est une fa�on vertueuse d'utiliser les fonds publics": "le fait d'avoir des r�gles communes �vite toute surench�re et nous met � l'abri de toute tentative de client�lisme".

La r�serve parlementaire repr�sente pr�s de 52 millions d'euros pour les s�nateurs, et plus de 80 millions pour les d�put�s. En raison de nombreuses d�rives, son utilisation est d�sormais encadr�e et transparente.

Toutefois son existence est r�guli�rement remise en cause. "Avec la r�serve, on confond les r�les", observe Mme P�rol-Dumont. "Le parlementaire vote la loi, contr�le le gouvernement. Je ne pense pas que ce soit sa mission de distribuer des subsides"

La semaine derni�re le pr�sident des s�nateurs socialistes Didier Guillaume avait propos� que la r�serve ne soit plus attribu�e par le parlementaire "� la t�te du client", mais attribu�e par le pr�fet dans le cadre de la commission d�partementale pour les grands dossiers d'investissement.

Mais pour M. Gabouty, "la remettre entre les mains de l'�tat, ce serait comme pour la vignette, sa sp�cificit� risque de disparaitre".

"Je suis totalement d�favorable" � la gestion commune de la r�serve, comme le font Mme P�rol-Dumont et M. Gabouty, et "je suis pour son maintien", a d�clar� de son c�t� le patron des d�put�s Les R�publicains Christian Jacob sur Sud Radio/Public S�nat.

"La r�serve parlementaire, �a n'est pas de l'argent qu'on donne sous la table, �a rel�ve d'une autorisation, d'un contr�le de l�galit', a-t-il ajout�. "On ne peut pas trouver quelque chose de plus transparent, de plus encadr� que la r�serve parlementaire telle qu'elle est aujourd'hui".

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(AFP)