Deux-Sèvres: une PME en redressement judiciaire après une escroquerie au "faux président"

11 septembre 2015 à 13h11 par Rédaction Alouette

<p>Une PME de Bressuire (Deux-Sèvres) employant 44 personnes a été placée vendredi en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Niort après avoir été victime d'une escroquerie au "faux président" qui a siphonné cet été sa trésorerie de 1,6 million d'euros.</p>

ALOUETTE

Une PME de Bressuire (Deux-S�vres) employant 44 personnes a �t� plac�e vendredi en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Niort apr�s avoir �t� victime d'une escroquerie au "faux pr�sident" qui a siphonn� cet �t� sa tr�sorerie de 1,6 million d'euros.

Les escrocs avaient commenc� par usurper dans des mails l'identit� du pr�sident de BRM mobilier, soci�t� sp�cialis�e dans l'am�nagement de m�diath�ques et biblioth�ques, pour manipuler la responsable administrative et financi�re de la soci�t�, comme l'avait r�v�l� le journal Le Courrier de l'Ouest.

Visiblement tr�s bien renseign�s sur l'organigramme et les ressources financi�res de la PME, les malfaiteurs s'�taient ensuite fait passer pour des avocats pr�tendant agir dans le cadre "d'une op�ration extr�mement confidentielle, une OPA sur un concurrent" en Asie, avait expliqu� � l'AFP le pr�sident de BRM Mobilier, Jean Brossier.

En usant de "pressions psychologiques" sur leur interlocutrice, les escrocs, qui �taient manifestement avertis d'une grosse rentr�e d'argent sur les comptes de l'entreprise, �taient parvenus � faire virer sur des comptes en Tha�lande et � Hong Kong des sommes totalisant 1,6 million d'euros, allant jusqu'� �puiser le d�couvert bancaire.

Le pr�sident de BRM Mobilier n'a d�couvert l'escroquerie que le 1er septembre et a imm�diatement port� plainte aupr�s du procureur de la R�publique de Niort.

Les escrocs ont-ils obtenu des informations confidentielles en piratant le syst�me de l'entreprise ou aupr�s des banques ? "J'esp�re que l'enqu�te le dira, mais ce n'est pas la premi�re fois qu'on usurpe mon nom", d�plore M. Brossier.

�tant donn� la situation financi�re de l'entreprise, et faute de soutien des actionnaires qui y avaient inject� plus de 1,5 million d'euros au cours des trois derni�res ann�es, le pr�sident a d�cid� de remettre l'avenir de l'entreprise entre les mains du tribunal de commerce. Les juges ont prononc� le redressement judiciaire avec poursuite des activit�s jusqu'au 11 mars, le temps de retrouver un repreneur �ventuel.

cor-ban/jb/sd

(AFP)