Emiliano Sala : un jugement rendu, une décision attendue

23 septembre 2019 à 15h09 par Denis Le Bars

Faute d'accord entre le Fc Nantes et Cardiff, la Fifa doit rendre sa décision "sous peu" sur la transaction entre les deux clubs. Quant aux deux personnes qui avaient publié des photos de l'autopsie du footballeur argentin, elles ont été condamnées à des peines de prison ferme.

ALOUETTE
Crédit : Archives

Huit mois après la mort d'Emiliano Sala, la Fifa annonce qu'elle rendra sa décision "sous peu" dans le litige qui oppose Nantes et Cardiff pour le paiement du transfert du footballeur argentin.

Il y a un peu moins d'un mois, la Fédération internationale avait adressé aux deux clubs un courrier dans lequel elle préconisait une conciliation pour le paiement du transfert du footballeur argentin.La commission du statut du joueur avait donné dix jours aux clubs pour accepter ou non cette conciliation.

Sans accord des clubs, la commission va rendre un jugement, susceptible d'appel devant le Tribunal arbitral du sport. "La question va être soumise sous peu à la commission du statut du joueur", a indiqué la Fifa à l'AFP. Selon une source proche du dossier, le dossier doit être examiné cette semaine par la commission de la Fifa.

Cette commission avait été saisie par Nantes alors que Cardiff refusait de régler les 17 millions d'euros de l'indemnité de transfert de Sala. 

Après la disparition du joueur, Cardiff avait décidé de ne pas honorer un premier versement de 6 millions d'euros sur les 17 du montant total du transfert, alors qu'il avait été validé par les autorités du football avant l'accident.

Prison ferme pour les photos de son cadavre

Autre volet du dossier: la publication sur des réseaux sociaux de photos de l'ancien attaquant des Canaris prise lors de son autopsie.

Une femme de 49 ans, Sherry Bray, et un homme de 62 ans, Christopher Ashford, qui comparaissaient devant le tribunal de Swindon (sud-ouest de l'Angleterre), ont reçu des peines d'emprisonnement de respectivement 14 et 5 mois.

Ils étaient accusés d'avoir illégalement accédé, par "curiosité morbide", aux images de vidéosurveillance de la morgue de Bournemouth. Sherry Bray, directrice d'une société de vidéosurveillance, était accusée d'avoir envoyé à sa fille une photo d'Emiliano Sala tirée de son examen post-mortem les 9, 10 et 11 février, et d'avoir entravé le cours de la justice en effaçant l'image de son téléphone portable. Le cliché avait ensuite été largement partagé sur les réseaux sociaux.

Mme Bray avait aussi encouragé Christopher Ashford, un employé de sa société, à visionner les images de l'examen post-mortem de Sala, ce qu'il aurait fait à six reprises, et à "effacer les photos". Le duo, qui avait été arrêté le 18 février, avait plaidé coupable.