Ferme "des 1.000 veaux" dans la Creuse: la préfecture réaffirme son soutien

3 août 2016 à 3h32 par Rédaction Alouette

ALOUETTE

 La pr�fecture de la Creuse a r�affirm� mardi son soutien � un centre d'engraissement bovin controvers� dans le sud du d�partement et va interjeter appel contre un jugement du tribunal administratif qui le 29 juillet a suspendu l'exploitation de cette "Ferme des mille veaux" .

Le pr�fet Philippe Chopin va faire la demande aupr�s du minist�re de l'Environnement en vue d'un recours aupr�s du Conseil d'Etat, le minist�re �tant en effet seul habilit� � d�poser un tel recours, s'agissant d'une "installation class�e pour la protection de l'environnement", a-t-on pr�cis� aupr�s de la pr�fecture.

Le pr�fet r�affirme "son soutien � ce projet", port� par une cinquantaine d'�leveurs bovins creusois et corr�ziens, "comme il affichera son soutien � toute l'activit� agricole" du d�partement, a indiqu� le secr�taire g�n�ral de la pr�fecture, Olivier Maurel, � une correspondante de l'AFP.

Vendredi, le tribunal administratif de Limoges, saisi en r�f�r� par le collectif L-PEA (Lumi�re sur les Pratiques d'Elevage et d'Abattage), avait enjoint au pr�fet "de constater la caducit' d'un arr�t� du 8 janvier 2013 qui donnait autorisation d'exploitation du centre � Saint-Martial-le-Vieux � la SAS Alliance Millevaches.

Aux termes de l'arr�t�, la mise en service devait intervenir sous trois ans, mais des retards, de travaux notamment, avaient caus� le d�passement du d�lai et les opposants au projet avaient saisi le tribunal en r�f�r�, consid�rant que l'autorisation d'exploiter �tait d�s lors "caduque". Ils ont aussi d�pos� un recours en annulation, sur lequel le tribunal doit encore se prononcer sur le fond.

Le centre, d'une capacit� de 1.000 places, soutenu et subventionn� par l'Etat (au titre notamment de la reconversion d'un ancien site militaire) et des collectivit�s locales, doit accueillir des "broutards", veaux de 8-9 mois, engraiss�s sur place plusieurs mois avant abattage. De premiers veaux sont arriv�s ces derniers jours.

Le pr�fet, en application du jugement, doit n�anmoins prendre sous huit jours un arr�t� constatant la caducit� de l'autorisation d'exploiter. Pour autant, la pr�fecture a indiqu� qu'"il n'est pas envisag� de faire �vacuer les veaux ou de stopper l'activit� par la force", des juristes du minist�re de l'Agriculture �tudiant les possibilit�s d'�viter cette option, pr�cise-t-on � la pr�fecture.