Indiscrète: la manufacture de lingerie de la Vienne sauvée

13 février 2019 à 13h38 par Rédaction Alouette

<p>Le tribunal de commerce a validé mardi l'offre d'un investisseur privé.</p>

ALOUETTE

Le tribunal de commerce de Poitiers a accept� mardi l'offre de reprise de l'homme d'affaires Michel Gouzon pour la fabrique poitevine de lingerie Indiscr�te, dont un dirigeant s'�tait suicid� en ao�t.

"Maintenant qu'on a la d�cision, on est content (...) Mon dossier a �t� valid', s'est r�joui M. Gouzon, ajoutant que l'offre de reprise s'�l�ve a plus de 500.000 euros.

Cette reprise, "c'est faire perdurer l'activit�, d�velopper actuellement ce qui existe avec la cr�ation de nouveaux produits, la cr�ation d'une ligne homme et surtout peut-�tre appliquer certaines r�formes pour pouvoir contr�ler les d�penses...", a-t-il d�clar� � l'AFP.

"C'est une refonte un peu totale de ce qui est pr�sent, ce qui est � venir et surtout apporter une certaine rigueur et permettre � ces petites mains qui sont extraordinaires de continuer � repr�senter dignement le +made in France+", a ajout� M. Gouzon, 72 ans, qui vit actuellement en Dordogne.

Quatre personnes seront � la t�te de cette entreprise de Chauvigny (Vienne) qui regroupe 28 salari�s et 86 vendeuses � domicile ind�pendantes: le nouveau repreneur, un de ses proches qui va entrer "dans les prochaines semaines comme actionnaire et directeur g�n�ral". Les deux directrices actuelles, Christelle Bois et B�atrice Mongella, restent � la direction.

M. Gouzon a pr�cis� qu'il avait �t� dans l'�v�nementiel en r�gion parisienne, puis dans la communication, avant de se lancer dans l'immobilier et de terminer "avec un peu d'humour, dans les soutiens-gorge et la petite culotte".

Le 24 juillet le tribunal avait mis le corsetier en redressement judiciaire et avait donn� six mois pour trouver une solution � son d�ficit de 200.000 euros.

Une soixantaine de repreneurs �ventuels avaient manifest� leur int�r�t, mais une seule offre, d�pos�e avant la date butoir fix�e au 5 octobre, avait �t� jug�e recevable par la justice.

Le chiffre d'affaires de cette PME crÈe en 2010 par trois anciens cadres d'Aubade -dont l'ex-directeur de production Didier Degrand qui s'est donn� la mort- avait progress� de 300.000 euros la premi�re ann�e � environ 1 million, ces derni�res ann�es. Mais Indiscr�te n'est jamais parvenue � asseoir un carnet de commandes r�gulier.

La mise en liquidation d'un donneur d'ordre, avec 40.000 euros d'impay�s depuis un an et une commande de 50.000 euros annonc�e mais non honor�e, a s�rieusement fragilis� l'entreprise, qui avait repris une vingtaine de salari�s licenci�s de l'usine historique d'Aubade, � Saint-Savin (Vienne).

 

(avec AFP)