Indre : les salariés de La Halle fixés sur leurs sorts ce 9 juin

9 juin 2020 à 4h00 par Bastien Bougeard

Les offres de reprise pour la marque du groupe Vivarte peuvent être déposées jusqu’à minuit. Dans l’Indre, l’inquiétude est vive concernant l’avenir des sites logistiques d’Issoudun et Montierchaume. Près de 500 emplois directs sont en jeu.

ALOUETTE
L'entrepôt logistique de La Halle à Issoudun n'a pas de repreneur pour le moment.
Crédit : Google Maps

Les salariés du groupe La Halle seront en partie fixés sur leur avenir ce mardi 9 juin. Les offres de reprises pour la marque, placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris, peuvent être déposées jusqu’à ce soir minuit. Au centre des interrogations : l’avenir des sites logistiques d’Issoudun et Montierchaume. Jusqu’ici les offres de reprises déposées, toutes des offres partielles, n’ont pas prévu de reprendre les deux entrepôts. Près de 500 salariés berrichons sont sur la sellette.

Une dernière réunion avec le PDG de Vivarte

Pour Jean-Louis Alfred, délégué central CFDT à Vivarte, on se dirige : « Vers un carnage social au sein de la logistique. Il y a des personnes qui ont 25 ans de manutention derrière eux. Ils sont brisés ! Leurs corps sont abîmés par toutes ces années de travail. De plus, ils sont faiblement formés. Nous sommes sur un public qui est difficilement réinsérable. Il y a aussi beaucoup de famille dans les entrepôts logistique ». Les syndicats se sont mobilisés depuis l’annonce du placement en redressement judiciaire de La Halle. Le député de l’Indre, Nicolas Forissier, était reçu ce lundi 8 juin par le cabinet de la ministre du travail Muriel Pénicaud. Il doit rencontrer ce 9 juin Patrick Puy, le PDG de Vivarte pour évoquer notamment l’avenir des deux sites indriens.

« Un espoir mesuré »

Ce même Patrick Puy avait été interpellé par le maire d’Issoudun André Laignel à propos de l’avenir du site logistique de la ville. Le PDG de Vivarté disait être en discussion avec un logisticien pour la reprise du site une piste qu’il qualifie de solide. « Je n’y crois pas un instant, tranche Jean-Louis Alfred. Ça fait plusieurs années que nous sommes baladés. Il y avait déjà eu des annonces sur la fermeture de la logistique le 31 juillet. Je garde espoir concernant l’avenir des sites logistiques. Mais je reste très mesuré ». Les salariés d’Issoudun et Montierchaume en sauront plus sur leur avenir ce 10 juin. Les repreneurs auront ensuite deux semaines pour peaufiner leurs offres de reprises.