Justice : condamné en appel pour le meurtre d'un cadre du Mans

Publié : 18 décembre 2020 à 7h14 par Arnaud Laurenti

La cour d'assises du Maine-et-Loire a condamné jeudi une femme de 55 ans et un homme de 46 ans à vingt ans de réclusion criminelle en appel pour l'assassinat de Frédéric Guittard, un cadre de 51 ans retrouvé mort par balles au Mans en juin 2015.

ALOUETTE
Crédit : Archives

L'avocat général avait requis 20 contre Touria Rafjaoui, l'ex-femme de Frédéric Guittard, peine conforme à celle prononcée en première instance, et 30 ans contre son co-accusé, Jean-François Ornano. Ce dernier avait été condamné à 15 ans de réclusion pour complicité d'assassinat par les assises de la Sarthe en février 2019.

Une séparation qui tourne mal

Me Jonathan Proust, avocat du frère et d'une soeur de Frédéric Guittard, s'est dit "très soulagé" de ce verdict "qui pose que Jean-François Ornano est bien l'assassin et que Touria Rafjaoui a accompagné l'entreprise criminelle".

Le 29 juin 2015, Frédéric Guittard, directeur commercial de l'entreprise de rillettes Maison Prunier, à Connerré (Sarthe), avait été retrouvé mort, tué de trois balles, dans son appartement complètement retourné.

Selon l'enquête, un différend sur le partage des biens et le montant des pensions à verser aux enfants avait éclaté entre lui et sa compagne. Celle-ci aurait fait appel à deux amis corses et cherché à récupérer un fichier compromettant sur sa vie sexuelle, que son mari, avec qui elle fréquentait des clubs échangistes, menaçait de révéler.

Mais après 13 jours de débats, la cour d'assises de la Sarthe n'était pas parvenue à désigner le tireur.

L'une des co-accusées décédée

À l'origine, trois accusés avaient été renvoyés devant les assises. Mais, l'une des co-accusées, Magalie Pinardaud, s'était suicidée dix jours avant le premier procès au Mans.

Jean-François Ornano "accepte la peine au nom du couple qu'il formait avec Magalie Pinardaud. Mais il maintient qu'il n'est pas l'auteur du meurtre", a réagi son avocat Me Pascal Rouiller.

Me Sébastien Balzarini-Noachovitch avait lui demandé mercredi la relaxe de Touria Rafjaoui. "Elle n'a jamais voulu la mort de son mari", a-t-il affirmé.

(avec AFP)