L'hommage du chef de l'état aux Sables d'Olonne

18 juin 2019 à 21h20 par Rédaction Alouette

<p>Emmanuel Macron a rendu hommage aux "héros français" de la SNSM</p>

ALOUETTE

Le pr�sident Emmanuel Macron a d�cor� jeudi aux Sables-d'Olonne (Vend�e) les trois sauveteurs "morts en h�ros" en portant secours � un chalutier en d�tresse et a promis de d�fendre le "beau mod�le" du sauvetage en mer.

"La Nation pleure trois de ses enfants morts en h�ros parce que leur engagement, le sens qu'ils avaient donn� � leur existence, �tait de sauver la vie des autres", a salu� le chef de l'Etat devant plusieurs milliers de personnes rassembl�es pour une c�r�monie d'hommage devant le prieur� Saint-Nicolas, qui surplombe la baie des Sables-d'Olonne, o� s'est d�roul� le drame.

"C'est bien toute la Nation qui s'incline devant la douleur digne de leurs familles, leurs compagnes, leurs enfants, leurs parents et tous leurs proches. Ch�res familles, aujourd'hui le chagrin l'emporte, mais (...) soyez fi�res comme la France est fi�re d'eux", a ajout� le pr�sident.

Le chef de l'Etat a remis la L�gion d'honneur aux quatre rescap�s de l'�quipage du canot Jack Morisseau. Puis il a d�cor� les trois cercueils, recouverts du drapeau tricolore, �levant les sauveteurs au rang de Chevalier de la L�gion d'honneur � titre posthume.

"Les Fran�ais ont reconnu dans cet acte de bravoure ce qui � la fin constitue notre peuple: le fait d'�tre capable de donner sa vie pour un compatriote", a soulign� M. Macron. "Cette d�coration scelle le lien ind�fectible qui toujours vous unira."

Dimitri Moulic, m�canicien bateau de 37 ans, Alain Guibert, marin p�cheur de 51 ans, et Yann Chagnolleau, patron p�cheur retrait� de 54 ans, avaient �t� pris au pi�ge � l'int�rieur de leur vedette, apr�s l'implosion des carreaux de la cabine, en pleine temp�te Miguel. Les quatre rescap�s �taient parvenus � nager 200 m�tres et � atteindre le rivage. Le marin p�cheur est toujours port� disparu.

 

"Navires obsol�tes" 

 

Emmanuel Macron a �tendu cet hommage � l'ensemble de "la famille des sauveteurs en mer" dont plusieurs centaines de b�n�voles, en vestes orange, �taient venus de toute la France.

"Nous nous battrons pour faire vivre ce beau mod�le solidaire et fraternel du sauvetage en mer", a-t-il promis.

Dans l'assistance, Val�rie Courcimeaux avait ainsi fait le d�placement depuis l'�le d'Aix (Charente-Maritime) avec cinq autres b�n�voles de sa station SNSM (soci�t� nationale de sauvetage en mer): "C'est du courage, de l'abn�gation et peu de reconnaissance. La plupart des gens ne savent m�me pas qu'on est b�n�vole."

"Pour les petites stations c'est tr�s dur (financi�rement, ndlr). Quand la vedette tombe en panne, c'est le drame", a-t-elle d�plor�.

"On est oblig�s de vendre des casquettes et des t-shirts pour payer notre gasoil et nos vedettes... C'est pas notre boulot. On a un peu l'impression de faire la manche", a rench�ri Michel Lepehun, 59 ans, b�n�vole � la station SNSM de Damgan (Morbihan).

"La SNSM n'a pas les capacit�s financi�res pour renouveler sa flotte. Les navires obsol�tes continuent � braver les temp�tes", a d�plor� jeudi l'association Robin des bois dans un communiqu� de presse.

La station SNSM des Sables-d'Olonne avait acquis une nouvelle vedette en 2016, mais qui n'�tait pas en �tat de fonctionnement le jour du drame. C'est donc le Jack Morisseau, construit en 1986, qui avait pris la mer.

En fin de c�r�monie, les vedettes de la SNSM et les bateaux r�unis devant le front de mer ont fait retentir leurs cornes de brume en guise de dernier hommage.

Suivis par les familles des d�funts, les cercueils port�s par des sauveteurs ont quitt� la c�r�monie sous des applaudissements nourris.

(avec AFP)