Le procès du meurtrier d'un éducateur s'ouvre à Nantes

15 septembre 2017 à 13h12 par Rédaction Alouette

ALOUETTE

Le proc�s d'un homme, accus� d'avoir tent� d'assassiner son ancienne compagne et d'avoir tu� un �ducateur qui s'�tait interpos� dans les locaux de la protection de l'enfance � Nantes en mars 2015, s'est ouvert jeudi devant la cour d'assises de Loire-Atlantique.

Cet homme de nationalit� roumaine, Florin Safta, �g� de 36 ans, avait �t� plac� en d�tention provisoire il y a deux ans et demi pour l'assassinat � coups de couteau du travailleur social, mais la pr�m�ditation n'a finalement pas �t� retenue. Les faits ont �t� requalifi�s en homicide volontaire au pr�judice d'une personne charg�e d'une mission de service public.

Il compara�t �galement pour tentative d'assassinat et menaces de mort r�it�r�es � l'encontre de son ancienne compagne, qui s'est constitu�e partie civile.

Le 19 mars 2015, l'accus�, s'�tait rendu, ivre et en possession de cinq couteaux de cuisine, dans les bureaux du Service social de protection de l'enfance (SSPE), situ� pr�s du palais de justice, o� il devait voir sa fille alors �g�e de quatre ans, en pr�sence d'un �ducateur, dans le cadre d'une "visite m�diatis�e" fix�e par un juge des enfants.

D�s l'arriv�e de son ex-compagne � l'accueil du SSPE, M. Safta avait sorti un couteau et s'�tait jet� sur elle, lui portant des coups. L'�ducateur de 49 ans s'�tait interpos� et avait tent� de le repousser, recevant plusieurs coups de couteau, dont un, fatal, au niveau de la carotide.

L'accus� avait alors pourchass� son ex-concubine � l'ext�rieur du b�timent, jusque sur la terrasse d'un restaurant, lui ass�nant quatre coups de couteau avant d'�tre ma�tris� par des clients.

Florin Safta avait �t� condamn� en 2012 pour des violences sur son ex-concubine. Celle-ci avait d�pos� entre 2011 et 2015 plusieurs plaintes et mains courantes pour des menaces de mort, des violences ou appels t�l�phoniques malveillants. Ces proc�dures avaient donn� lieu � des alternatives aux poursuites ou � des classements sans suite.

Elle avait d�nonc� des menaces de mort trois jours avant les faits et avait d� appeler les gendarmes la veille des agressions pour faire partir de devant chez elle M. Safta.

Le proc�s doit durer jusqu'au 22 septembre. La veuve et les enfants de l'�ducateur, ainsi que ses coll�gues du SSPE se sont �galement constitu� parties civiles.