Michelin : accord signé pour les conditions de départ des salariés vendéens

24 janvier 2020 à 7h20 par Nicolas Mezil

Le dispositif des conditions de départ des 619 salariés de l'usine Michelin de La Roche-sur-Yon, qui doit fermer d'ici la fin de l'année, a été validé ce jeudi par les organisations syndicales représentatives, a annoncé la direction du géant français du pneumatique.

ALOUETTE
L'usine Michelin de La Roche-sur-Yon n'accueillera plus ses salariés d'ici la fin 2020
Crédit : Denis Le Bars / Alouette

Au siège du groupe à Clermont-Ferrand, "les organisations syndicales représentatives CFDT, CFE-CGC, SUD ainsi que FO (organisation syndicale non représentative) ont signé l'accord sur les mesures d'accompagnement social dans le cadre de la fermeture du site de La Roche-sur-Yon", a indiqué Michelin dans un communiqué. La CGT n'a elle pas signé.

La mobilité interne privilégiée

Les salariés pourront poursuivre "un parcours professionnel en interne ou en externe dans le cadre d'une mobilité sécurisée", ajoute le communiqué. En interne, Michelin prévoit une prime de 40.000 euros et la prise en charge des déménagement familiaux

La direction souhaite "en priorité" que les salariés de La Roche-sur-Yon puissent poursuivre leur carrière au sein du groupe et proposera à chacun "un ou plusieurs postes dans un site de Michelin en France".

Ainsi, 100 postes seront disponibles en priorité pour les salariés de La Roche-sur-Yon sur le site de Cholet, situé à environ 70 km, concerné par la suppression de 74 postes par ricochet.

La colère des syndicats persiste

La fermeture de l'usine vendéenne avait été annoncée le 10 octobre, une décision contestée par les syndicats d'une entreprise jugée très rentable.

"Aucun montant financier, ni mesures négociées dans le cadre de ce PSE ne pourront remettre en cause notre colère face à cette décision de fermeture d'une usine où les salariés sont victimes de la course sans limite à la profitabilité !", a indiqué l'intersyndicale (Sud-CGC-CFDT-FO) dans un communiqué publié mi-janvier. "Même si ce préjudice n'a pas de prix, nous avons réussi à obtenir près de 40% de plus que les plans sociaux négociés précédemment", s'est toutefois félicitée l'intersyndicale.

La concurrence asiatique

Touchée par les difficultés du marché et la concurrence des pneus asiatiques à bas coûts, la marque au Bibendum a également annoncé la fermeture d'ici à 2021 de son usine de Bamberg en Allemagne, qui emploie 858 salariés.

La marque au Bibendum emploie plus de 125.000 personnes et exploite 67 usines de pneumatiques qui ensemble ont produit environ 190 millions de pneus en 2018, d'après Michelin.

 

(Avec AFP)