Municipales : moins de 4 Français sur 10 envisagent de voter au second tour
Publié : 15 juin 2020 à 7h12 par Nicolas Mezil
Alors que la campagne officielle pour le second tour des élections municipalisé démarre ce lundi, les candidats vont avoir fort à faire pour mobiliser les électeurs. 38% des Français concernés par ce second tour envisagent d'aller voter le 28 juin. Un taux encore inférieur à celui du premier tour, selon une enquête Ifop diffusée ce lundi.
L'abstention le 28 juin est estimée inversement à 62%, selon cette enquête réalisée du 9 au 12 juin, à un peu plus de deux semaines du scrutin.
La participation dans les communes concernées avait été de 41,8% au premier tour, le 15 mars. Au niveau national, toutes communes confondues, elle avait chuté à 44,6%, un taux historiquement bas pour des municipales.
Le second tour doit avoir lieu dans 4.827 communes où le conseil municipal n'a pas été élu au complet au premier tour, sur un total d'environ 35.000 communes françaises. Et environ 16,5 millions de personnes, soit 39% du corps électoral, sont appelées à voter.
3 abstentionnistes sur 10 n’iront pas voter à cause du coronavirus
Près de trois personnes qui déclarent ne pas vouloir voter sur dix (29%) expliquent leur choix "uniquement par les risques d'être affectées par le coronavirus" et 35% à la fois par les risques d'être contaminées et par "d'autres motifs".
Pour ceux qui entendent au contraire aller voter, "la gestion des finances et de la dette de la ville" (69%) sera un élément déterminant de leur choix, devant la sécurité des biens et des personnes (66%) et la propreté et l'entretien de la ville (65%).
Une campagne sans contact
La campagne officielle, elle, s'ouvre ce lundi pour les candidats, trois mois jour pour jour après la tenue contestée du premier tour, au début de la vague de Covid-19 en France.
Une campagne "sans contact", d'une durée exceptionnelle, soumise à de fortes contraintes sanitaires pour éviter la propagation du virus.
D'ordinaire limitée aux quelques jours qui séparent les deux tours, la campagne s'étalera en revanche sur deux semaines.
Réseaux sociaux et médias sollicités
Le Gouvernement a renforcé les règles de précaution : pas de meetings, peu de porte-à-porte, respect de la distanciation physique et port du masque. La campagne se fera beaucoup sur les réseaux sociaux et dans les médias. "Visioconférences", "opérations de phoning", envoi massif de SMS aux électeurs supplanteront les rencontres sur les marchés. Des "réunions publiques" pourront être organisées en zone verte dans les établissements recevant du public, mais avec un nombre limité de participants.
Pour le reste, les droits et obligations des candidats sont globalement les mêmes que lors des campagnes précédentes. Dans toutes les communes, les listes se voient attribuer des panneaux d'affichage installés à proximité des lieux de vote et tout affichage relatif à l'élection en dehors est interdit. Une seule "circulaire" pour promouvoir une candidature, d'un même format pour toutes les listes, peut être adressée aux électeurs pour l'ensemble de la circonscription électorale.
(Avec AFP)