Noyade à Saint-Cyr : le procès renvoyé en raison de la faillite d'un cabinet d'avocats

23 septembre 2019 à 7h27 par Arnaud Laurenti

Le procès devait s'ouvrir ce lundi devant le tribunal correctionnel de Rennes. En 2012, un élève officier avait perdu la vie lors d'une soirée d'intégration à l'école militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, dans le Morbihan.

ALOUETTE
Crédit : Archives

À la barre, sept militaires et ex-militaire, dont un général, colonel au moment des faits, poursuivis pour homicide involontaire devaient répondre jusqu'à vendredi de la mort du sous-lieutenant Jallal Hami, âgé de 24 ans, décédé en octobre 2012.

Faillite du cabinet d'avocats 

Le procès des sept militaires a été renvoyé au 9 décembre en raison de la liquidation judiciaire du cabinet devant assurer la défense de la famille de la victime, parties civiles. Le nouvel avocat a été saisi la semaine dernière. 

"J'ai été saisi du dossier jeudi, la famille m'a téléphoné au pied levé, effondrée", a déclaré Me Jean-Guillaume Le Mintier. Avec les "débats âpres" qui s'annoncent et des questions autour "du droit pénal et du droit militaire", "je ne peux pas intervenir raisonnablement" dans ce dossier, a ajouté le nouveau conseil de la famille.

Le parquet "a adhéré" à cette demande de renvoi, évoquant "la tristesse" de la famille de la victime, la mère et deux frères, "qui se sont retrouvés sans conseil alors qu'ils fondent de grands espoirs dans ce procès", a expliqué à l'audience le procureur Jean-Pierre Ollivaux.

Plusieurs avocats des militaires, qui pour la plupart n'avaient pas fait le déplacement, ont eux aussi estimé légitime cette demande de renvoi.

Le procès devrait durer cinq jours du 9 au 13 décembre au tribunal correctionnel de Rennes, compétent en matière militaire.