"Nuit debout" reçoit le soutien d'un élu de Podemos, s'étend à la province

6 avril 2016 à 8h08 par Rédaction Alouette

ALOUETTE

"Nuit debout", occupation de la place de la R�publique � Paris pour lutter contre la loi travail, a re�u mardi soir le soutien d'un d�put� europ�en de Podemos, venu raconter l'exp�rience espagnole, et a commenc� � s'�tendre � plusieurs villes de province.

"Il faut plus craindre l'ordre" impos� par les partis au pouvoir "que le chaos" de la mobilisation citoyenne, a dit Miguel Urban Crespo, dont le parti s'est crÈ apr�s le mouvement du 15 mai 2011 en Espagne, quand des dizaines de milliers de personnes ont occup� places et rues dans le pays pour exiger un changement social.

"De la place Tahrir en Egypte � la plaza del Sol � Madrid puis ici, il y a une revendication tr�s transversale qui est: +occuper un espace public pour faire de la politique+. Il faut comprendre que si nous ne faisons pas de la politique nous-m�mes, (les politiques) la feront pour nous, contre nos int�r�ts", a affirm� l'eurod�put� � l'AFP.

Derri�re lui, un millier de personnes se sont rassembl�es mardi soir place de la R�publique, au rythme d'assembl�es populaires ou de concerts, au sixi�me jour de "Nuit debout" contre la r�forme du droit du travail accus�e de favoriser la pr�carisation.

Plusieurs dizaines de manifestants passent chaque nuit sur la place avant d'�tre souvent d�log�s par les forces de l'ordre au petit matin.

"En Espagne, nous avons commenc� � 50 personnes. Nous sommes arriv�s � �tre 20.000. Nous avons d�cid� nous-m�mes de partir. Personne ne nous a chass�s", s'est souvenu cet �diteur devenu parlementaire europ�en. "L'important est qu'il y ait 20 places d'occup�es demain, 30 le lendemain, que le mouvement se capilarise dans diff�rentes villes, dans des quartiers", poursuit-il, alors que de premi�res "Nuit debout" ont d�marr� mardi soir en province.

Quelque 300 jeunes, et moins jeunes, se sont ainsi rassembl�s dans la soir�e place du Bouffay � Nantes, en cercle, dans le calme. Des "ateliers" discutent du travail, des m�dias, de l'environnement...

"C'est intimidant et exaltant", lance un homme de 32 ans. "J'attendais un moment comme �a, comme aujourd'hui, depuis longtemps, montrer quelque chose de positif, pas juste �tre dans le refus de quelque chose."

A Rennes, apr�s une journ�e agit�e, ce sont quelques 200 personnes qui se sont retrouv�es, en rond sur l'immense esplanade Charles de Gaulle, assis sur le sol, avec couvertures, pique-nique, instruments de musique.

Pr�s d'un demi-millier de manifestants se sont aussi r�unis place du Capitole � Toulouse.

A Lyon, une forte pr�sence polici�re a emp�ch� l'acc�s � la place Mazagran o� avaient rendez-vous les manifestants. Ces derniers se sont rendus sous le pont de la Guilloti�re, o� 300 personnes ont ensuite d�battu en assembl�e g�n�rale, avant d'y passer probablement la nuit � l'abri de la pluie.

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(AFP)