Portiques écotaxe : un ancien bonnet rouge relaxé en appel

Publié : 30 novembre 2016 à 14h29 par Rédaction Alouette

ALOUETTE

Joseph Baron, un agriculteur breton de 55 ans, a �t� relax� mercredi par la cour d'appel de Rennes de toute complicit� dans la destruction d'un portique �cotaxe en 2013 lors d'une manifestation des Bonnets rouges.

En mai 2014 � Saint-Brieuc, "Jo" Baron avait �t� condamn� pour ces faits � trois mois de prison avec sursis.

"La cour a examin� tr�s attentivement tout ce dossier pas tr�s �pais mais pas si simple", a r�sum� la pr�sidente de la cour, Laurence Turbe-Bion, avant d'annoncer au pr�venu qu'il �tait relax�.

L'agriculteur, les larmes aux yeux, est alors tomb� dans les bras de sa famille. "Je suis soulag�, �a veut dire qu'on a eu raison de se battre durant tout ce temps, le dossier �tait vide", a-t-il r�agi, heureux qu'une magistrate l'ait enfin "�cout� et entendu".

Le 3 novembre 2013, un portique �cotaxe install� � Lanrodec (C�tes-d'Armor), sur la RN12, s'�tait effondr� apr�s avoir �t� incendi� lors d'une manifestation du mouvement des Bonnets rouges, en lutte contre l'�cotaxe et pour l'emploi en Bretagne.

Le 14 mai 2014, le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc avait condamn� un chauffeur routier et M. Baron, tous deux oppos�s au principe de l'�cotaxe, pour ces d�gradations � respectivement six et trois mois de prison avec sursis. Le tribunal avait alors renvoy� la question des indemnit�s � une audience ult�rieure. L'�tat r�clame en effet aux deux condamn�s 1,3 million d'euros pour la destruction du portique.

L'agriculteur, seul � avoir maintenu son appel, �tait poursuivi pour "complicit� de destruction". On l'accusait d'avoir conduit son tracteur, dont la remorque �tait remplie de pneus usag�s, et d'avoir d�vers� sa cargaison dans un champ voisin du portique, afin que les manifestants puissent y mettre le feu.

Mercredi, la pr�sidente Turbe-Bion a d�clar� le jugement de premi�re instance "nul", donnant raison � l'avocat du pr�venu, �ric Dupond-Moretti, qui avait fait remarquer que son client avait �t� condamn� abusivement pour d�gradation, alors qu'il �tait poursuivi pour une simple "complicit'.

Jo Baron avait redit � l'audience avoir d�pos� les pneus � une quinzaine de m�tres du portique, contraint par trois militants qui �taient venus eux-m�mes les charger sur son exploitation. "Si j'avais voulu br�ler le portique", s'�tait-il agac�, "j'aurais benn� les pneus au pied du portique", pas � 15 m�tres.

Le parquet g�n�ral avait requis la confirmation de la peine de premi�re instan