Privatisation de la FDJ : Qu’est-ce que ça change ?

6 novembre 2019 à 16h01 par Clovis Canivenc

L’introduction en bourse de la Française des Jeux démarre ce jeudi. Des particuliers vont ainsi pouvoir entrer au capital de l’entreprise et acquérir des actions.

ALOUETTE
La première phase de l'entrée en bourse de la FDJ débute ce jeudi.
Crédit : Archives

À partir de ce jeudi, la Française des Jeux (FDJ) ouvre son capital aux particuliers et aux investisseurs institutionnels. La dernière ligne droite vers la privatisation de l’entreprise fondée en 1933 pour soutenir les « Gueules cassées ».

L’État cède plus de la moitié du capital

Un souhait de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, pour en faire « l’entreprise des Français ». Un argument discutable puisqu’avec cette entrée en bourse, des fonds d’investissements français et étrangers vont également pouvoir entrer au capital, en plus des particuliers qui pourront acquérir des actions.

L’État va céder 52% du capital pour en conserver seulement 20% à l’issue du processus de privatisation, afin notamment de garder la main sur le contrôle de l’addiction. Les associations d’anciens combattants, les collaborateurs de la FDJ, ainsi que la Confédération des buralistes restent également au capital à hauteur d’environ 20%.

Le reste, qui représente autour de 100 millions d’actions, sera donc partagé entre les particuliers et les investisseurs institutionnels.

Un investissement risqué ou pas ?

La FDJ, avec ses 25 millions de joueurs, est une entreprise qui se porte très bien. L’an dernier, elle a réalisé plus de 300 millions de bénéfices. Et malgré sa privatisation, le gouvernement a tout intérêt à ce qu’elle reste rentable puisque l’État est donc toujours actionnaire et que la fiscalité des jeux lui a rapporté plus de 3 milliards d’euros en 2018.

La première phase de l’introduction en bourse sera lancée ce jeudi 7 novembre, avec l’ouverture aux réservations. Une fourchette de prix sera alors dévoilée. Le 21 novembre, il faudra confirmer ou non cette réservation après l’annonce du prix définitif de lancement de l’action.

Si un particulier souhaite acheter des actions dès la phase de réservations, il bénéficiera de deux avantages : une action lui sera offerte pour dix achetés, à condition qu’il les conserve pendant au moins 18 mois et il profitera d’une décote de 2% sur la revente.

Pour acheter des actions et ainsi éviter les arnaques, il faut passer par un intermédiaire financier dûment autorisé : une banque ou un courtier spécialisé. À vos jeux !

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