Soldes en Pays de la Loire : quatre semaines charnières pour les commerçants

Ouverture aux aurores, permanence entre 12 h et 14 h, promotions intéressantes : les commerçants des Pays de la Loire se sont vites adaptés pour aborder cette période des soldes d’hiver au mieux. Un moment "important pour les commerçants et pour les consommateurs qui sont généralement au rendez-vous" remarque Olivier Dardé, président de l’association des commerçants du centre-ville de Nantes, Plein Centre.

"C’est l’occasion pour beaucoup de commerçants de déstocker, beaucoup ont du stock et sont très endettés en cette période compliquée, ils ont donc besoin de récupérer de la trésorerie par le biais de ces soldes, même si leurs marges ne seront pas très élevées, ça leur permettra de réinvestir plus tard".

Se réadapter

Pour Clément Plault, président des Vitrines du centre-ville, association des commerçants de La Roche-sur-Yon, l’annonce du couvre-feu à 18 h était un peu inquiétante. "Mais on s’est tous réorganisé, on avait déjà su le faire quand il y avait eu les protocoles sanitaires à mettre en place". Des adaptations semblables entre les deux villes : "Certains magasins vont ouvrir plus tôt et d’autres seront en journées continues".

À Nantes, une autre option permettra une gestion optimale des achats, la marketplace "Ma Ville Mon Shopping". Une façon de faciliter les achats des consommateurs pour Olivier Dardé. "Les dimanches sont aussi une option, les commerçants vont pouvoir ouvrir s’ils le désirent", ajoute-t-il.

"On a des commerçants qui sont sous perfusion"

Du côté de La Roche-sur-Yon, comme sur tout le territoire, les derniers mois ont été particulièrement compliqués. Mais Clément Plault reste positif : "Il y a un véritable élan de solidarité des clients envers leurs commerçants ! Maintenant, il nous reste quand même pas mal de stock et les clients vont pouvoir se faire plaisir pendant ces soldes, certains commerçants, pour déstocker, peuvent vendre à perte, certains ont besoin de faire ça pour retrouver de la trésorerie, pour rebondir après le contexte actuel".

Mais les inquiétudes sont toujours là, même si les commerces alimentaires "s’en sortent plutôt bien" selon Olivier Dardé. D’autres, notamment à cause des achats en ligne devenus une habitude, "s’en sortent beaucoup moins bien".

"On a des commerçants qui sont sous perfusion, beaucoup sont endettés depuis presque un an, la période est vraiment très compliquée pour eux. Les décisions gouvernementales n’arrangent pas les choses ! […] Je pense qu’il va y avoir une hécatombe sur le deuxième trimestre car beaucoup sont déjà en grande difficulté".

Ce mercredi 20 janvier, et pour les quatre prochaines semaines, les soldes d’hiver sont donc lancées "le moment d’aller chez des commerçants chez qui vous n’avez pas l’habitude d’aller et de profiter des petits prix qui seront proposés", conclut Clément Plault.

(Propos retranscris par Mikaël Le Gac)