Terrorisme: les élus d'une commune du Maine-et-Loire veulent le départ d'un assigné à résidence

23 mai 2015 à 14h14 par Rédaction Alouette

<p>Les élus de Beaupréau (Maine-et-Loire) ne souhaitent plus la poursuite dans leur commune de l'assignation à résidence d'un ancien membre du Groupe islamique armé (GIA), cloîtré depuis six mois dans un hôtel de la ville, a-t-on appris samedi auprès du maire, Gérard Chevalier, qui vient d'écrire en ce sens au ministère de l'Intérieur.</p>

ALOUETTE

Les �lus de Beaupr�au (Maine-et-Loire) ne souhaitent plus la poursuite dans leur commune de l'assignation � r�sidence d'un ancien membre du Groupe islamique arm� (GIA), clo�tr� depuis six mois dans un h�tel de la ville, a-t-on appris samedi aupr�s du maire, G�rard Chevalier, qui vient d'�crire en ce sens au minist�re de l'Int�rieur.

"Nous n'avons pas de remarque � faire sur le comportement de cet homme, ni d'avis � �mettre sur les raisons qui l'ont conduit ici. Mais depuis les �v�nements de Charlie Hebdo, sa pr�sence suscite de l'�moi voire de l'indignation et nous estimons qu'apr�s six mois, il est temps de passer le relais", a expliqu� G�rard Chevalier � l'AFP.

Ancien membre du GIA, condamn� � mort par contumace dans son pays, l'Alg�rie, qu'il a fui en 1999, Merouane Benahmed avait �t� condamn� � dix ans de prison en France dans le cadre de l'affaire dite des fili�res tch�ch�nes, soup�onn�es de projeter des attentats � Paris.

Lib�r� en 2011, il vit depuis quatre ans sous le r�gime de l'assignation � r�sidence, la Cour europ�enne des droits de l'homme ayant refus� son extradition.

Son arriv�e � Beaupr�au, une ville de 7.000 habitants, s'est faite en toute discr�tion en novembre dernier, avant d'�tre r�v�l�e par la presse locale en f�vrier. "Nous avons �t� pr�venus la veille de son arriv�e, mais ce n'est pas le probl�me. Depuis, le minist�re de l'Int�rieur n'a pas r�pondu � nos courriers et notre souci, c'est qu'ils comprennent que les �lus locaux doivent aussi �tre respect�s", indique G�rard Chevalier.

Selon le maire de Beaupr�au, l'acceptation par la population de la pr�sence de Merouane Benahmed a atteint ses limites � la suite des attentats de janvier. "C'est quelqu'un qui est visible, qui pointe quatre fois par jour � pied � la gendarmerie et b�n�ficie des services locaux. Les gens en parlent et ne comprennent pas la situation", poursuit G�rard Chevalier.

En janvier dernier, la municipalit� avait �crit un premier courrier au minist�re de l'Int�rieur pour faire part de ses inqui�tudes, sans retour de sa part. Le 13 avril, elle lui a rÈcrit en demandant officiellement "� passer le relais".

ybo-am/phc

(AFP)