Tours : la ville va demander un moratoire et un débat sur la 5 G

29 septembre 2020 à 6h06 par Bastien Bougeard

L’attribution des fréquences pour la 5 G démarre ce 29 septembre en France. C’est aussi, le jour choisi par la nouvelle équipe municipale de Tours pour demander un moratoire et un débat sur le déploiement de la technologie dans l’Hexagone.

ALOUETTE
Crédit : Pixabay

L’attribution des fréquences pour la 5 G démarre ce 29 septembre en France. C’est aussi, le jour choisi par la nouvelle équipe municipale de Tours pour demander un moratoire et un débat sur le déploiement de la technologie dans l’Hexagone.

Un voeu au conseil municipal

Cette position a déjà été défendue par le maire Emmanuel Denis dans une tribune publiée dans le Journal du dimanche le 12 septembre dernier. Avec près de 70 élus de gauche, le maire tourangeau demandait un moratoire pour le déploiement de cette technologie et un débat à l’horizon 2021. Cette tribune avait d’ailleurs suscité des réactions au plus haut sommet de l’état notamment celle d’Emmanuel Macron (voir la vidéo ci-dessous). « Nous souhaitons en fait translater cette tribune devant le Conseil municipal, ça nous semble être une suite logique » détaille Antoine Martin, l’adjoint au Maire de Tours en charge de ce dossier.

La majorité a décidé de soumettre un vœu au vote du Conseil municipal pour demander un moratoire et un débat sur la question. « Politiquement, c’est un acte fort, souligne Antoine Martin. Il n’est cependant pas engageant sur le plan législatif, nous ne voulons pas entrer en conflit avec les opérateurs. Nous souhaitons arriver à une démarche constructive avec l’état et les opérateurs. Nous souhaitons qu’il y ait un débat démocratique ». D’autres villes ont déjà voté ce type de vœu comme Rezé ou encore les élus du 9e arrondissement de Lyon.

Un rapport de l’Anses en 2021

Quid des conséquences sur la santé ? « C’est une question délicate sur laquelle les politiques n’ont pas à trancher » explique Antoine Martin. Des études ont été menées et elles pointent un risque de cancer ou de lésion cardiaque. « Mais l’honnêteté intellectuelle oblige à dire que rien n’est démontré, car les études ne sont pas réplicables, il y a un problème de méthode scientifique » tranche Antoine Martin. L’Anses doit rendre ses conclusions sur le déploiement de la 5 G dans un rapport d’ici 2021.

Une technologie qui aurait un impact pour l’environnement

Le principal point sur lequel insiste les élus : l’impact écologique de la 5 G. Son déploiement entraîne, de facto, le renouvellement du parc de smartphone en France et c’est là où le bât blesse selon Antoine Martin : « Les mobiles doivent se recycler sur 25 ans alors que la durée de vie moyenne d’un smartphone est de 24 mois. L’impact pour l’environnement est énorme, ne serait-ce que pour l’extraction de certaines matières ». Les élus demandent donc une étude d’impact environnemental.