Une surmortalité de 9% en 2020 par rapport à 2019

15 janvier 2021 à 14h36 par Arnaud Laurenti

La France a enregistré en 2020, année marquée par l'épidémie de Covid-19, quelque 53 900 décès de plus qu'en 2019, soit une surmortalité de 9%, toutes causes confondues, selon un bilan provisoire rendu public vendredi par l'Insee.

ALOUETTE
Crédit : Pixabay

Au total, "667 400 décès toutes causes confondues sont enregistrés en 2020 en France, soit 9% de plus qu'en 2018 ou 2019", précise l'institut statistique.

Principalement les personnes âgées

Le nombre de personnes mortes du nouveau coronavirus est cependant encore plus élevé, notamment car janvier et février 2020, avant le début de la pandémie, avaient été marqués par une mortalité moindre qu'à la même période de 2019 - du fait notamment d'une grippe saisonnière moins virulente que les années précédentes. Sur les deux premiers mois de l'année, on a ainsi compté 7 500 décès de moins qu'au début 2019.

En revanche, pendant la "première vague" du Covid, du 1er mars au 30 avril, l'excédent de mortalité a atteint 27 300 décès (+27% par rapport à 2019). Et même 33 000 morts (+16%) pendant la "deuxième vague" (du 1er septembre au 31 décembre), soit au total, sur les deux "vagues", plus de 60 000 morts de plus qu'en 2019.

L'Insee laisse entendre par ailleurs que le bilan réel de l'épidémie pendant les deux vagues épidémiques pourrait être encore plus élevé, puisque le confinement a pu avoir un "effet protecteur" en réduisant certaines causes de décès, par exemple les accidents de la circulation.

Sur l'ensemble de 2020, les régions métropolitaines affichant les excédents de mortalité les plus importants par rapport à 2019 sont l'Ile-de-France (+18%) et le Grand-Est (+13%) - particulièrement frappés pendant la première vague -, ainsi que Auvergne-Rhône-Alpes (+14%) et Bourgogne-Franche-Comté (+11%), qui elles avaient été surtout frappées à l'automne.

"Au niveau départemental en France métropolitaine, trente et un départements enregistrent, entre le 1I� septembre 2020 et le 4 janvier 2021, un nombre de décès, transmis par voie dématérialisée ou par voie papier, supérieur de plus de 20 % à 2019", précise l'Insee. 

"À l’opposé, deux départements enregistrent un nombre de décès totaux inférieur à 2019 : la Vendée et la Manche", indique également l'Institut.

De manière logique, la surmortalité concerne principalement les personnes âgées de plus de 65 ans (+10%) et, de manière négligeable, les tranches d'âge plus jeunes.

(avec AFP)