Vendée Globe : avarie majeure pour Isabelle Joschke, qui poursuit sa course

4 janvier 2021 à 10h18 par Marie PIRIOU

Nouvelle avarie sur le Vendée Globe. La navigatrice franco-allemande Isabelle Joschke a constaté un problème au niveau de la quille du bateau. Elle poursuit malgré tout la course.

ALOUETTE
Crédit : Facebook Isabelle Joschke

"Je m’apprête à passer le cap Horn avec des sentiments très partagés : la joie et la satisfaction d’avoir atteint cet objectif, de sortir des mers du Sud, et en même temps l’immense déception de devoir démarrer une autre course qui n’est pas celle dont j’avais complètement rêvé." Les mots d'Isabelle Joschke, terriblement déçue après une avarie majeure au niveau de la quille de son bateau alors que la navigatrice franco-allemande, qui vit à Lorient (56), est dans le top 10 du Vendée Globe. Cette avarie est un handicap énorme mais elle l'empêche pas de poursuivre son tour du monde.

Le monocoque de Joschke (MACSF) est endommagé par la perte du vérin hydraulique placé sur la quille, a indiqué lundi la direction de course. "Désormais privée du système de pendule qui lui permettait de basculer sa quille au vent, la navigatrice franco-allemande va poursuivre son tour du monde avec un bateau moins puissant", a précisé l'organisation. Joschke, qui pointait à la huitième place samedi pour descendre en dixième position lundi matin, approche du troisième et dernier cap mythique du tour du monde, le cap Horn.

Plusieurs incidents en quelques jours

"J'ai perdu mon aérien il y a 48 heures. Le pilote automatique ne pouvait plus naviguer en mode vent. Puis dans la nuit de samedi à dimanche, j'ai déchiré mon gennaker (une voile, NDLR)", a raconté Isabelle Joschke. "Avec toutes ces péripéties, je n'avais pas dormi et j'étais épuisée. Je suis donc allée me reposer et au bout d'une demi-heure, j'ai entendu le grincement de la quille qui lâchait progressivement", a-t-elle poursuivi, indiquant que les dégâts n'étaient pas réparables. "La quille qui pendule est à la fois un des moteurs de stabilité et de vitesse du bateau. C'est bien pire que de perdre une voile ou même que de casser les deux foils. En termes de perte de potentiel, c'est colossal", a-t-elle déploré, se disant "inconsolable".

Joschke, qui participe à son premier Vendée Globe, a avoué qu'elle avait "besoin de faire le deuil de (sa) course".

(Avec AFP)