Vendée : l'ancien médecin urgentiste de Challans va-t-il être condamné?
Publié : 22 février 2018 à 7h00 par Rédaction Alouette
<p><span style="color:rgb(0, 0, 0); font-family:arial,helvetica,sans-serif; font-size:14px">Un ancien urgentiste de l'hôpital de Challans, aujourd'hui à la retraite, avait été jugé fin janvier aux Sables d'Olonne pour homicide involontaire, pour avoir sous-estimé la détresse d'une patiente. Celle-ci s'était suicidée au sein de l'établissement. </span></p>
Un ancien urgentiste de l'h�pital de Challans, aujourd'hui � la retraite, avait �t� jug� fin janvier aux Sables d'Olonne pour homicide involontaire, pour avoir sous-estim� la d�tresse d'une patiente. Celle-ci s'�tait suicid�e au sein de l'�tablissement.
Les faits remontent au moins d'octobre 2013. Un homme appelle le Samu car sa femme, en proie � une grande agitation, menace de mettre fin � ses jours.
Cette derni�re est admise aux urgences puis plac�e dans une chambre d'isolement. Au m�decin urgentiste qui vient la voir, elle demande de sortir de cette chambre, ce que le praticien accepte.
La dame est alors transport�e dans le couloir, pr�s du poste des infirmi�res. Puis, plus tard, le m�decin d�cide de la remettre dans une chambre, tout en laissant la porte ouverte.
"J'ai peut-�tre sous-estim� son �tat"
Dans la nuit, la patiente utilise une pince � cheveux pour s'ouvrir les veines du poignet.
L'urgentiste est imm�diatement alert�, mais ne vient pas voir la patiente.
Deux heures et demie plus tard, la femme est d�couverte par des infirmi�res pendue � la potence de son lit. La porte de sa chambre �tait ferm�e.
Pour sa d�fense, lors du proc�s, l'ex-urgentiste, aujourd'hui � la retraite, affirme ne pas �tre all� visiter la femme en raison de l'arriv�e d'une autre patiente qui se trouvait en �tat d'urgence absolue.
Cit� par Ouest-France, il d�clare �galement avoir pris en charge 22 patients lors de ses huit heures de garde, sans manger ni dormir. "J'ai peut-�tre sous-estim� son �tat", a-t-il avou�.
Quelle faute?
Des experts se sont pench�s sur ce dossier. Ils ont conclu que le praticien avait bien agi en sortant sa patiente de l'isolement.
En revanche, suite � la premi�re tentative de suicide, ce dernier aurait d�, selon eux, rÈxaminer la dame, mais aussi appeler un psychiatre et donner des instructions plus pr�cises aux infirmi�res.
Des conclusions que ne conteste pas le pr�venu, qui a confi� �tre tr�s affect� par cette proc�dure.
Le tribunal va devoir dire si l'ex-urgentiste est reconnu coupable "d'homicide involontaire par violation manifestement d�lib�r�e d'une obligation de s�curit� ou de prudence".
Deux mois apr�s ce suicide, le m�decin avait �t� mis en arr�t de travail pour epuisement professionnel. Il n'a plus exerc� depuis.