Vendée: la mort de la petite Angèle en 2014 jugée à partir d'aujourd'hui
9 octobre 2017 à 6h00 par Rédaction Alouette
<p><span style="font-family:arial,helvetica,sans-serif"><span style="color:#000000"><span style="font-size:14px">Douloureux procès à partir de ce lundi devant les Assises de Vendée. Dans le box des accusés : la mère et le beau-père de la petite Angèle, retrouvée morte en 2014 au domicile du couple. </span></span></span></p>
Douloureux proc�s � partir de ce lundi devant les Assises de Vend�e. Dans le box des accus�s : la m�re et le beau-p�re de la petite Ang�le, retrouv�e morte en 2014 au domicile du couple.
La m�re et le beau-p�re d'Ang�le, fillette de quatre ans tu�e en septembre 2014 en Vend�e, comparaissent � partir de lundi devant la cour d'assises, � La Roche-sur-Yon, pour des "actes de torture et de barbarie", notamment des br�lures et des morsures.
Jordane Dubois, 24 ans, et son ancien compagnon, David Pharisien, 29 ans, sont accus�s des crimes de "torture ou acte de barbarie sur mineur de moins de 15 ans". La m�re d'Ang�le, qui a reconnu avoir effectu� une pression au niveau du cou de sa fille d�c�d�e par strangulation, mais r�fute avoir voulu lui donner la mort, est �galement jug�e pour "meurtre". Elle encourt la r�clusion criminelle � perp�tuit�.
Le corps d'Ang�le avait �t� d�couvert le 8 septembre 2014, � peine trois semaines apr�s l'emm�nagement de la fillette et de sa m�re chez le nouveau compagnon de cette derni�re, � Saint-Georges-de-Pointindoux, une commune situ�e � une vingtaine de kilom�tres � l'ouest de La Roche-sur-Yon.
- Des br�lures sur 35% du corps -
Les diff�rentes l�sions trouv�es sur l'enfant, notamment les br�lures et les h�matomes, avaient d'abord �t� expliqu�es comme r�sultant d'une chute dans les escaliers et d'une douche trop chaude. L'autopsie avait mis en �vidence de nombreuses traces de coups en divers points du corps, des morsures et des br�lures, allant du deuxi�me au troisi�me degr� sur une surface corporelle de pr�s de 35%.
Les coups, reconnus en garde � vue par la m�re et son compagnon, et justifi�s "par la turbulence et les d�sob�issances multiples" de la fillette, se seraient �tal�s sur trois semaines. Les deux accus�s se sont par contre toujours rejet� la responsabilit� des douches br�lantes donn�es par punition, occasionnant les graves br�lures sur le corps de l'enfant.
Lors du proc�s, "la question va se poser de savoir qui a fait quoi exactement, (...) ainsi que celle de l'alchimie entre eux deux qui aboutit si vite � ces violences", d�s l'installation de la m�re d'Ang�le chez son compagnon, souligne Lo�c Cabioch, qui d�fend Jordane Dubois.
David Pharisien "n'a jamais tortur� cet enfant qu'il connaissait depuis quinze jours", mart�le son avocat, Lee Takhedmit. "Il s'en veut d'avoir commis des violences et des punitions inadapt�es, mais il a toujours ni� les br�lures. (...) Il n'y a gu�re pour justifier le renvoi de mon client devant une cour d'assises que la parole de cette femme-l� et celle-ci ne vaut rien, parce qu'elle a �volu� � plusieurs reprises", poursuit-il. "Entre la naissance d'Ang�le et son arriv�e en Vend�e, il n'y a pas d'�l�ments de danger", pointe de son c�t� Me Cabioch.
Le p�re d'Ang�le, sans nouvelle de sa fille apr�s sa s�paration avec Jordane Dubois, avait alert� en octobre 2011 les services sociaux du Val-de-Marne, o� il vivait. Ce signalement avait donn� lieu � une enqu�te, qui avait conclu � une absence de danger. Le p�re s'est constitu� partie civile au proc�s, tout comme trois associations de protection de l'enfance.
L'une d'elles, L'Enfant bleu, entend pointer "les dysfonctionnements" dans le suivi de la m�re d'Ang�le, plac�e jusqu'� sa majorit� � l'aide sociale � l'enfance, met en avant l'avocate de l'association, Laurence Micallef-Napoly. "Il nous para�t tr�s inqui�tant qu'on puisse laisser dans la nature une jeune femme de 18 ans avec un b�b� de six mois, sans aucun suivi alors qu'elle �tait signal�e comme vuln�rable", d�clare-t-elle. Le verdict est attendu vendredi.
Avec AFP