"Voiture folle" à Angers : le conducteur hospitalisé en psychiatrie

28 janvier 2020 à 7h34 par Nicolas Mezil

Le conducteur d'une "voiture folle" qui a fait une quinzaine de blessés légers, dimanche, a été hospitalisé dans un service psychiatrique, selon le parquet d'Angers qui a communiqué sur l’affaire ce lundi.

ALOUETTE
Crédit : Archives

Dimanche vers 10h, dans le centre-ville d'Angers, la voiture a foncé sur des piétons et percuté des voitures et des vélos, sans blesser personne gravement, "par une chance inouïe", a relaté lundi le procureur de la République d'Angers Eric Bouillard.

Patrick, un témoin de l'accident, évoque un "miracle" : "Je marchais sur le trottoir. Tout à coup, la voiture est arrivée vers moi. Elle allait déjà vite mais a brusquement accéléré. Elle s'est déportée vers moi, est montée sur le trottoir. J'ai fait un saut pour l'éviter".

Le suspect armé de couteaux

Le conducteur est ensuite sorti de son véhicule "avec des couteaux à la main", provoquant la panique notamment parmi un groupe de joueurs du SCO Volley présent à ce moment-là, a également affirmé le procureur.

La police, après avoir cerné le quartier, a interpellé le conducteur peu avant 14h.

Lors de sa garde à vue dimanche, une première évaluation psychiatrique a fait apparaître "qu'il est hors d'état de supporter une garde à vue", conduisant, dans la soirée, à son "hospitalisation sous contrainte" en psychiatrie, a précisé Eric Bouillard.

Pas de signe de radicalisation

Sans donner véritablement de détails, cet homme de 25 ans, originaire de Guinée Conakry, a toutefois expliqué avoir voulu "en finir avec la vie" et "être tué par la police", selon le procureur.

"Inséré, avec un emploi, une compagne et un bébé", il était "suivi pour des troubles psychiatriques", mais ne présentait "aucun signe de radicalisation", a-t-il ajouté.

Parmi la quinzaine de victimes identifiées, certaines ont été prises pour cible par le conducteur et ont réussi à lui échapper, d'autres ont été touchées par la voiture, sans lésions importantes, d'après la même source.

(Avec AFP)